Borhen Eddine Ben Younes, neveu du bandit Ali Chouerreb, a dénoncé les faits relatés sur la vie de son oncle dans le feuilleton ramadanesque « Chouerreb » actuellement diffusé sur la chaîne privée Attessia.
De passage à « Romdhan Show » sur Mosaïque FM, jeudi 24 mai 2018, Borhen Eddine Ben Younes a indiqué que les faits relatés sur la vie de son oncle, dont le personnage est interprété par l’acteur Lotfi Adbdelli, sont incohérents et totalement erronés, assurant qu’Ali Chourreb, décédé le 9 mai 1972, n’a jamais vendu de la drogue comme il a été présenté dans le feuilleton.
«J’ai porté plainte contre la chaîne Attessia pour que le feuilleton ne soit plus diffusé. Son contenu est totalement faux. D’ailleurs, mon oncle n’a jamais été un homosexuel ou un pédophile, comme l’a affirmé Raja Farhat. Je demande à ce dernier de présenter des excuses sur les propos qu’il a tenus sinon je porterai plainte contre lui. Mon oncle est mort dans une bagarre. Il faisait le jeûne de ramadan et apprenait même le Coran», a-t-il déclaré.
Le neveu d’Ali Chouerreb a, par ailleurs, indiqué que son oncle passait des soirées dans l’entrepôt de son beau-frère en compagnie de plusieurs personnalités tunisiennes, notamment les artistes Saliha, Chafia Rochdi, Salah Khemissi et Bechir Manoubi, ainsi que des avocats et des juges.
«Mon oncle n’a jamais eu 15.000 plaintes contre lui. La peine maximale qu’il a passée à la prison était de 4 mois. Il prenait toujours la défense des victimes. Des hommes, des femmes et des enfants avaient assisté aux funérailles de mon oncle. On l’avait d’ailleurs enveloppé avec le drapeau tunisien», a encore indiqué Borhen Eddine Ben Younes.
Reste que la famille du bandit au grand cœur ne doit pas confondre fiction et réalité. Il s’agit, en l’occurrence ici, d’une fiction, donc d’une oeuvre d’imagination, et non d’un documentaire sur la vie d’Ali Chouerreb.
Par ailleurs, le feuilleton ne porte pas atteinte à la réputation de l’homme que fut Ali Chouerreb, si réputation il avait, mais le présente sous des traits plutôt positifs: il aidait les gens, notamment des femmes, se souciait de la scolarité des enfants, et combattait l’injustice dans son quartier : Halfaouine et Bab Souika.
E. B. A.
‘‘Ali Chouerreb’’ : Bandit légendaire ou éducateur ? (vidéo)
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