Le ministère de l’Intérieur et la présidence du gouvernement auraient refusé la démission du gouverneur de Kasserine Samir Boukadida, présentée hier, mardi 29 mai 2018.
C’est ce que rapporte Mosaïque FM, en ajoutant que les autorités de tutelle souhaitent le maintien de Samir Boukadida en poste et des pourparlers avec lui sont en cours.
Ce dernier avait indiqué hier, que la situation était devenue insupportable à Kasserine et qu’il a décidé de quitter son poste pour des raisons personnelles, sans en dire davantage.
Nommé le 21 juin 2017, Samir Boukadida était, depuis 2016, secrétaire général du gouvernorat du Kef. Âgé de 56 ans et titulature d’un diplôme de langue et civilisation arabe, M. Boukadida avait aussi occupé des postes au sein du ministère des Finances, des domaines de l’Etat et des Affaires foncières, avant d’intégrer l’administration générale des Collectivités locales, relevant du ministère de l’Intérieur.
Commentant son départ, plusieurs habitants ont regretté sa démission et dénoncé les pressions auxquelles ils faisaient l’objet et le manque de moyens, à l’instar de l’universitaire Mohamed Rebaï qui a écrit ce matin, sur son compte Facebook : «Des gens comme lui, compétents, honnêtes et efficaces ne courent plus les rues. Je sais que Kasserine est infectée par la contrebande protégée par des nababs politiques poursuivis par la justice qui a demandé, sans suite, la levée de leur immunité parlementaire. Il a préféré jeter l’éponge et s’éclipser en douceur sans révéler les vrais motifs qui l’ont poussé à partir», et d’ajouter : «Ainsi, l’administration tunisienne se vide à petites gouttes de ses bons cadres. Ils vont tout de suite chercher des hussards malléables qui savent courber l’échine. Des chamboulements qui affectent notre quotidien. Au pays de la prédation, propager une nouvelle race de cancres impénitents devient un style de vie».
Y. N.
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