Faouzi Benzarti est le nouveau sélectionneur de l’équipe de Tunisie, en remplacement de Nabil Maaloul, qui a démissionné après le revers de la Coupe du monde, a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF) sur son site officiel, dans la soirée d’hier, samedi 28 juillet 2018.
Par Hassen Mzoughi
Faouzi Benzarti s’est engagé pour deux saisons renouvelables, a indiqué le communiqué de l’instance fédérale, ajoutant qu’il aura carte blanche pour choisir ses collaborateurs qui formeront le staff technique.
La nomination de l’actuel entraîneur du Wydad Casablanca surprend parce que ce technicien a été le plus critique à l’égard de Nabil Maaloul et surtout de Wadii Al Jarii, président de la Fédération tunisienne de football (FTF), tout au long de la dernière Coupe du monde. C’est même à Moscou, où il assisté à la lourde défaite de l’équipe de Tunisie devant la Belgique 5-2, qu’il a mis en cause toute la préparation indiquant qu’il ignore qui procède à l’évaluation du travail au sein de la fédération. Message clair adressé au président de la FTF et au directeur technique, Youssef Zouaoui. Pourtant deux personnes ont opté pour Faouzi Benzarti à la tête de la sélection.
Une troisième chance pour la CAN
Mais rien n’est encore fini : connaissant le caractère cassant de ce technicien, la collaboration avec Wadii Al Jarii risque des étincelles. À moins d’un compromis (de façade), les deux hommes ayant finalement besoin de «coopérer» afin de qualifier la Tunisie à la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) au Cameroun mais surtout d’atteindre le dernier carré. Le contrat a été signé pour cet objectif précis. Et qui sait y aurait-il prolongation jusqu’au mondial 2022, en cas d’un bon parcours en CAN?
En ce qui concerne sa mission au Wydad Casablanca, Benzarti a déclaré que «s’il est invité à diriger la Tunisie, il quitterait son poste au club marocain».
Faouzi Benzarti possède un record particulier : il a entraîné quatorze clubs et deux équipes nationales (Tunisie et Libye) en plus de quarante ans, de 1977 à 2018, dont les 4 grands (EST, ESS, CA, CSS). Mrad Mahjoub a également eu l’honneur de diriger ces 5 clubs mais Faouzi Benzarti est de loin le meilleur au palmarès du nombre des titres enlevés.
Il en rêvait, maintenant il y est. Après la CAN 1994 organisée en Tunisie et la CAN 2010 tenue en Angola, Faouzi Benzarti obtient une troisième chance pour diriger l’équipe de Tunisie encore une fois en vue de la CAN 2019.
Lors de l’édition 1994, les Tunisiens ont complètement raté la compétition en étant éliminé dès le premier tour. Youssef Zouaoui, alors sélectionneur de la Tunisie, est limogé le jour de la défaite face au Mali (2-0) en match d’ouverture de la CAN. Il est remplacé par Faouzi Benzarti qui n’évitera pas l’élimination en concédant le nul face au Zaire (1-1).
Faouzi Benzarti, alors entraîneur de l’Espérance de Tunis, est de nouveau nommé sélectionneur national après le limogeage du Portugais Umberto Coelho, à moins de deux mois de la CAN 2010. Encore une déception avec une élimination dès le 1er tour pour 3 nuls devant le Cameroun (2-2) la Zambie (1-1) et le Gabon (0-0).
Broos et Cuper ont dit non !
Le voilà pour la troisième fois chargé de la direction technique de la Tunisie en vue de la CAN 2019. Il aura la tâche de qualifier l’équipe de Tunisie pour ce rendez vous continental qui devrait se tenir l’hiver prochain au Cameroun, en attendant décision officielle de la Confédération africaine de football.
Il dirigera son premier match des qualifications face au Swaziland, le 7 septembre 2018, avant d’affronter le Niger en octobre, l’Egypte en novembre et le Swaziland en mars 2019.
Avant Faouzi Benzarti, la FTF s’est activée pour trouver un successeur à Nabil Maaloul. Et il y avait deux pistes. Primo le Belge Hugo Broos. «Il y a eu des offres», confirme l’ancien sélectionneur du Cameroun sur le site du KVO. «Mais j’ai choisi le projet d’Ostende et j’y reste fidèle».
Le vainqueur de la CAN 2017 avec le Cameroun, préférant rester à la tête du club belge KV Ostende, la FTF a contacté l’ancien sélectionneur de l’Egypte, Hector Cuper. Mais le technicien argentin a décliné l’offre de la FTF. Courtisé par le Panama, le Mexique ou encore le Costa Rica, Cuper ne veut pas actuellement entraîner des sélections africaines.
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