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La belle-fille de Mourou nommée consul général de Tunisie à Paris

Abdel Malak Mourou et son épouse/Abdelfattah Mourou.

Yasmine Ben Mahjoub, épouse d’Abdel Malak Mourou, fils du vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abdelfattah Mourou, vient d’être nommée consul général à Paris (France).

C’est Abdel Malak Mourou lui-même qui a annoncé cette nouvelle dans un post publié sur son compte Facebook aujourd’hui, mardi 31 juillet 2018, en précisant que sa femme devra débuter son nouveau travail au début du mois d’août prochain.

Cette nouvelle n’a pas tardé à enflammer les réseaux sociaux et à susciter l’indignation de nombreux internautes qui ont vu dans cette nomination une provocation pour les jeunes diplômés ont des difficultés à trouver un travail en ces temps difficiles auxquels fait face la Tunisie.

M. Mourou, de son côté, n’a pas tardé à réagir, et ce en supprimant son statut provocateur, mais le coup était parti et la vague d’indignation n’a fait qu’enfler, surtout que la promotion de Mme Mahjoub Mourou a été particulièrement rapide et rares sont les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères qui ont bénéficié d’un avancement TGV comme celui de Mme Mahjoub Mourou. Le coup de pouce politique est pour le moins évident, et, surtout, choquant.

Notons que Yasmine Ben Mahjoub a intégré le ministère des Affaires étrangères comme secrétaire aux affaires étrangères, en 2012, sous la « troïka », l’ancienne coalition conduite par le parti de M. Mourou (tiens, tiens, quelle coïncidence !).

Ses grandes qualités professionnelles n’ont pas tardé à attirer l’attention des hauts responsables du pays, qui se sont empressés de la nommer, le 3 janvier dernier, chef de division des conférences internationales à la direction générale des organisations et conférences internationales au même ministère. Savait-elle que son génie diplomatique allait lui valoir une nouvelle promotion, 6 mois plus tard : elle ne sera pas consul général à Islamabad, ni à Doha, ce qui serait plus logique, ni même à Rabat ou à Alger, mais à Paris, l’un des postes les plus prisés par les diplomates tunisiens.

Merci qui ? Outre son beau-père qui n’est sans doute pas étranger à ce coup de pouce de la providence, Mme Yasmine Mahjoub doit remercier le vieux copain de son beau-père, le président de la république Béji Caïd Essebsi.

Comme quoi, nous ne sommes plus dans la république des gendres, mais dans celles des belles-filles. Ainsi va la révolution 2.0.

E. B. A.

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