Une enquête a été ouverte suite à la chute d’une fille de 17 ans du 3e étage à Ben Arous. Travaillant comme aide ménagère, elle accuse son employeur de l’avoir sexuellement harcelée et l’épouse de celui-ci de l’avoir poussée du balcon.
Cela s’est passé au début de ce mois de septembre et la victime a pu quitter l’hôpital, mais elle est alitée chez ses parent, dans la région de Bizerte, a indiqué Moncef Ben Abdallah, délégué régional de la protection de l’Enfance à Ben Arous, dans une déclaration à Kapitalis, aujourd’hui, lundi 17 septembre 2018.
La famille employant illégalement l’adolescente a contacté la police, indiquant qu’elle s’est jetée du balcon. Transportée au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, elle a bénéficié de soins nécessaires pour ses multiples fractures.
Elle a également bénéficié d’un suivi psychiatrique et a fini par s’ouvrir aux psychologues et leur indiquer qu’elle n’a pas tenté de mettre fin à ses jours, mais que son employeuse l’a poussée du balcon ! Celle-ci a tenté de la tuer après qu’elle lui ait confié avoir été victime de harcèlement sexuel de la part son époux, a expliqué l’adolescente.
La police et la délégation de la protection de l’enfance ont été immédiatement alertées et une enquête ouverte pour connaître les dessous de cette affaire.
Les employeurs, qui nient les accusations de la fille, seront en tout état de cause poursuivis pour traite d’êtres humains, qui plus est une mineure, ajoute M. Ben Abdallah, en assurant que la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a été alertée.
Notons que la victime est issue d’une famille très pauvre. Elle a commencé à travailler comme aide ménagère dès l’âge de 14 ans.
Elle est dans un état jugé grave, assure la même source, en précisant que la délégation de l’enfance de Bizerte suit l’affaire de près.
Y. N.
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