Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, se veut rassurant : la grève générale dans le secteur public, fixée pour le 24 octobre 2018 par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), n’aura pas lieu, assure-t-il.
Dans une déclaration au journal en langue arabe « Al-Chourouk » publiée aujourd’hui, samedi 22 septembre 2018, M. Trabelsi a indiqué que les négociations entre le gouvernement et les dirigeants de l’UGTT devraient reprendre la semaine prochaine, et ce afin de trouver une solution aux revendications de l’organisation syndicale en ce qui concerne les augmentations salariales dans le secteur public, sachant que la masse salariale du secteur public en Tunisie a atteint 15% du PIB, le taux le plus élevé au monde, et que l’Etat est tenu de limiter la pression de cette masse salariale sur les équilibres des finances publiques.
Les deux parties négocieront une possible majoration des salaires des fonctionnaires du secteur public et de la fonction publique, qui concernera également tous les agents de l’Etat.
Le ministre des Affaires sociales a également estimé que la grève générale annoncée, hier, par Noureddine Taboubi, secrétaire générale de l’UGTT, à la suite de la réunion du comité administratif de la centrale syndicale, n’aura pas lieu, laissant entendre par là que les deux parties parviendront à un accord bien avant cette date butoir.
Il convient aussi de rappeler, à ce propos, que l’annonce de cette grève générale a été très mal accueillie par l’opinion publique tunisienne, qui estime, dans sa majorité, y compris dans certains certains cercles syndicaux, que le pays a besoin de stabilité politique et sociale pour renforcer la reprise économique enregistrée depuis le début de l’année et qu’une reprise des mouvements sociaux risquerait de stopper net.
E. B. A.
UGTT : Grève générale dans le secteur public le 24 octobre 2018
Taboubi : La grève sera observée dans 90% des établissements publics
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