Selon Mabrouk Korchid, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, il est inadmissible de juger une nouvelle fois Ahmed Friaâ, ancien ministre de l’Intérieur sous Ben Ali, et ce à la demande de l’Instance vérité et dignité (IVD).
Selon M. Korchid, avocat de son état, l’interdiction de voyage, émise la semaine dernière par le tribunal de 1ère instance de Tunis à l’encontre de M. Friaâ, est une grave erreur étant donné que ce dernier avait obtenu, il y a quelques années, un non-lieu dans l’affaire relative aux événements de janvier 2011, prononcé par le tribunal militaire.
«On ne peut pas dire que le tribunal qui a émis le non-lieu en sa faveur est dépendant et qu’il ne sera pas le même cette fois-ci», a-t-il écrit.
Notons qu’Ahmed Friaâ, ancien directeur de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), avait assuré plusieurs fonctions ministérielles durant le régime de Ben Ali (Equipement et Habitat, Education, Technologies de la Communication) ainsi que celle d’ambassadeur de Tunisie à Rome.
Des avocats ont porté plainte contre lui pour homicide volontaire dans l’affaire des martyrs et des blessés de la révolution, tombés durant la courte période trouble où il était ministre de l’Intérieur, en janvier 2011.
En cette même année 2011, il a co-fondé le parti Al-Watan avec Mohamed Jegham, ancien ministre du Tourisme, de l’Intérieur et de la Défense sous Ben Ali, mais il n’a pas tardé de quitter la politique pour revenir à sa passion de toujours : les mathématiques, les sciences et les technologies. La politique a fini par le rattraper…
E. B. A.
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