Quel rôle a joué le prince héritier Mohamed Ben Salman dans l’assassinat du journaliste Jamal Khachoggi ?
Un mois après l’assassinat crapuleux du journaliste Jamal Khashoggi, l’affaire n’a pas fait pschitt. Entré dans le consulat de son pays à Istanbul, le 2 octobre 2018, il n’en est plus ressorti. Dernier rebondissement, il aurait été tout simplement dissous pour qu’aucune trace ne subsiste.
«Nous voyons à ce stade qu’ils ne se sont pas contentés de le démembrer, ils s’en sont débarrassé en le dissolvant. Selon les dernières informations dont nous disposons, la raison pour laquelle ils ont découpé le corps, c’est pour le dissoudre plus facilement», a déclaré au quotidien ‘‘Hürriyet’’ Yasin Aktay, conseiller du président Recep Tayyip Erdogan au sein de l’AKP, le parti au pouvoir. Yasin Aktay est le conseiller d’Erdogan qui a été contacté directement par la fiancée de Jamal Khashoggi quand il n’est pas ressorti du consulat, le 2 octobre, en début d’après-midi.
Dans une tribune publie dans le ‘‘Washington Post’’, le président turc Erdogan a écrit : «Nous savons que l’ordre de tuer Khashoggi est venu des plus hauts niveaux du gouvernement saoudien» tout en disculpant le roi Salman.
Sans l’ombre d’un doute, le doigt désigne sans le nommer le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS), que Jamal Khachoggi avait pris pour cible de ses critiques au cours des derniers mois avant son assassinat, commis par un groupe d’une quinzaine d’agents des renseignements saoudiens débarqués à Istanbul à bord d’un jet-privé et repartis vers l’Arabie saoudite le jour même du meurtre.
Cet MBS là, un homme fruste et sans limites, avait, rappelons-le, sollicité la médiation du président égyptien Abdelfattah Al-Sissi et celle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu afin qu’ils intercèdent en sa faveur auprès du président américain Donald Trump, lequel, choqué par les graves dépassements de son poulain, commence à regretter de l’avoir adoubé.
I. B.
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