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Chahed : Le déficit budgétaire passera de 7,4% en 2016 à 4,9% à la fin 2018

Dans son discours à la plénière d’aujourd’hui, lundi 12 novembre 2018, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), consacrée au vote de confiance à son remaniement ministériel, Youssef Chahed a insisté sur l’amélioration de la situation économique par rapport à ce qu’elle était il y a deux ans.

Par Imed Bahri

Le chef du gouvernement a indiqué que, dès le premier jour de sa prise de fonction, il a attiré l’attention sur la gravité de la situation économique et sociale dans le pays et parlé avec toute la franchise requise aux Tunisiens.

«Durant les années de la révolution, en raison de l’instabilité politique et de la faiblesse de l’Etat, la Tunisie a enregistré une régression de tous ses indicateurs économiques. Le taux de croissance et l’investissement intérieur et extérieur ont régressé. Le taux du chômage s’est beaucoup élevé et des pans entiers de l’économie nationale ont connu une régression, comme le tourisme, impacté par les opérations terroristes qu’a connues le pays. À l’inverse, les dépenses publiques ont augmenté, ainsi que la masse salariale, ce qui a abouti à des déséquilibres des finances publiques, affectées par l’aggravation de l’endettement et un important déficit de la balance commerciale. Cela a abouti aussi à une hausse du déficit budgétaire», a expliqué le chef du gouvernement.

«Quant aux déficits des caisses sociales et des entreprises publiques, ils sont le résultat d’une accumulation de plusieurs décennies. Ils ne sont pas nés aujourd’hui et auraient dû être solutionnés bien avant. Le gouvernement n’en est pas responsable, mais cela ne l’a pas empêché de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces déficits», a ajouté M. Chahed.

Tout en rappelant qu’en prenant la direction du gouvernement, il n’a pas fait de promesses, car il savait que la situation était difficile et qu’on ne peut pas solutionner les problèmes en une année ou deux, le chef du gouvernement a rappelé la seule promesse qu’il avait faite en août 2018. «On n’a pas dit que la Tunisie va devenir un paradis. On a dit que les indicateurs économiques vireraient au vert à partir de 2020», a lancé M. Chahed, en affirmant que le gouvernement a concentré son effort sur une principale priorité : relancer l’économie à travers le retour de l’investissement et l’amélioration des indicateurs économiques pour permettre aux finances publiques de recouvrer la santé. Ce sont, d’ailleurs, les deux axes principaux des lois de finances 2017 et 2018.

Deux ans après la mise en place du gouvernement Chahed, il y a une amélioration des investissements, des exportations et dans certains secteurs, notamment les industries mécaniques et électriques, le textile, l’agriculture et le tourisme, qui a connu une relance exceptionnelle. Ce qui a permis d’atteindre une croissance de 2,5% au cours du 1er trimestre 2018, 2,8% au cours du second. Si l’ambiance générale s’améliore, la Tunisie pourrait atteindre de meilleurs taux, a insisté le chef du gouvernement, qui a souligné, également, l’amélioration des finances publiques, le déficit budgétaire étant tombé de 7,4% en 2016 à 4,9% à la fin de cette année. Et le gouvernement ambitionne, à travers la loi de finances 2019, de ramener ce déficit à 3,9%, a expliqué le chef du gouvernement.

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