Selon Salma Elloumi-Rekik, ministre-conseiller à la présidence de la république, il y aurait plusieurs failles dans la Constitution de 2014 relatives aux missions attribuées au président de la république.
Lors d’une audition à la Commission parlementaire des droits et libertés et des relations extérieures hier, mercredi 14 novembre 2018, Mme Elloumi-Rekik a indiqué que la nouvelle constitution a donné davantage de prérogatives au chef du gouvernement qu’au chef de l’Etat.
«Sslon l’article 77 de la nouvelle constitution, la tâche du président de la république se limite à déterminer les politiques générales dans les domaines de la défense, des relations étrangères et de la sécurité nationale. Il y a donc une faille dans cette constitution. Un chef de l’Etat est élu par le peuple, contrairement au chef du gouvernement», a-t-elle déclaré, laissant entendre que le président de la république doit avoir davantage de prérogatives dans la gestion des affaires de l’Etat.
Dans une récente conférence de presse, le président Béji Caïd Essebsi avait insisté sur cette question, en criant haut et fort qu’il est le seul à avoir été élu par tous les Tunisiens. Traduire: le chef du gouvernement a juste reçu son mandat d’une majorité de députés et que la confiance peut lui être retirée par un simple vote au parlement.
Rappelons que M. Caïd Essebsi n’a pas apprécié (c’est un euphémisme) de n’avoir pas donné son avis sur le dernier remaniement ministériel décidé et annoncé par le chef du gouvernement, Youssef Chahed. Son rôle s’est alors limité à présider la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres et secrétaires d’Etat. Et cela ne lui a pas plu, sachant que ses prédécesseurs, sous l’ancien régime, géraient toutes les affaires de l’Etat et, notamment, nommaient tous les hauts responsables.
Sur un autre plan, la ministre-conseiller à la présidence de la république, qui était accompagnée par Noureddine Ben Ticha, conseiller politique du chef de l’Etat, et Saïda Garrache, porte-parole de la présidence, a indiqué que la présidence de la république travaille actuellement sur plusieurs projets de loi, notamment un relatif à l’état d’urgence.
E. B. A.
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