Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a indiqué que sa rencontre avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à propos de l’augmentation salariale dans la fonction publique, hier, vendredi 16 novembre 2018, n’a abouti à aucun résultat.
Dans un discours prononcé lors d’un meeting des employés de la fonction publique aujourd’hui, samedi 17 novembre, à la Place Mohamed Ali (Tunis), siège de l’organisation syndicale, le dirigeant syndicaliste a qualifié sa rencontre d’hier avec le chef du gouvernement de «simple réunion qui n’a abouti à aucun résultat».
L’UGTT menace d’une grève générale, le 22 novembre courant, si les salaires des employés de la fonction publique ne sont pas augmentés comme ceux de leurs camarades du secteur privé.
Cette grève sera maintenue et aura lieu comme prévu, a déclaré M. Taboubi, ajoutant que, le jour de la grève, les employés de la fonction publique manifesteront devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). «Nous saurons alors qui est du côté du peuple et qui est contre», a-t-il lancé, en sonnant la mobilisation contre le gouvernement, qui fait face, rappelons-le, à un déficit budgétaire important de 6,1% en 2017, contre 1% en 2010. Et qui s’est engagé, auprès des bailleurs de fonds, et notamment le Fonds monétaire international (FMI) à éviter de nouvelles augmentations des salaires dans la fonction publique.
Rappelons que la masse salariale du secteur public en Tunisie représente plus de 14% du PIB, contre 10% en 2010, et que c’est l’un des taux les plus élevés au monde. C’est encore trop peu pour les dirigeants de l’UGTT, qui seraient plus inspirés d’œuvrer auprès de leurs adhérents pour accroître la productivité, qui est parmi les plus faibles au monde.
E. B. A.
UGTT : Grève générale dans le secteur public le 24 octobre 2018
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