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Le monopole de Tunisair sur la ligne Tunis-Nantes prendra fin en 2019

Dans un communiqué publié aujourd’hui, Ponctualité Vols Tunisie (PVT) indique que la compagnie Transavia (filiale à bas coût du groupe Air France-KLM) a annoncé son intention de briser le monopole de Tunisair sur la route Tunis-Nantes dès avril 2019.

«C’est une annonce qui a dû être suivie de près par les cadres de Tunisair et qui augure de ce que l’Open Sky pourrait provoquer en termes de restructuration du marché aérien depuis et vers la Tunisie», souligne PVT.

L’organisation de la société civile, fondée et dirigée par Mehdi-Thibaut Affes, et dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de la ponctualité des vols depuis et vers la Tunisie, précise, par ailleurs, qu’à l’exception de quelques vols de Nouvelair, très épars et concentrés sur les périodes de vacances, la route Tunis-Nantes en vol régulier était jusqu’ici monopolisée par la compagnie aérienne nationale tunisienne, à l’instar de nombreuses autres destinations, en France et dans le monde (Londres, Amsterdam, Bruxelles, Barcelone, Nice, Marseille, etc.).

Avec un tarif fixé à 49 euros l’aller simple (sans bagage soute, sans plateau repas), Transavia pratiquera des prix largement inférieurs à ceux de Tunisair, estime PVT. Qui ajoute qu’«en termes de ponctualité, le contraste risque d’être au moins aussi saisissant. En août 2018, la Gazelle a opéré 30 vols sur la route Tunis-Nantes, avec un retard moyen au départ de 120 minutes! Dans ces conditions et sauf concrétisation rapide des engagements pris par la direction de Tunisair et le gouvernement (renouvellement/renforcement de la flotte, réorganisation des effectifs), la clientèle qui, jusqu’ici, n’avait pas le choix, risque fort de fuir vers la concurrence et ainsi contraindre Tunisair à diminuer le nombre de ses vols voire à supprimer totalement cette desserte.»

Toute en rappelant que «l’aéroport de Nantes-Atlantique est l’un des rares aéroports desservis par Tunisair qui se trouvent à plus de 1 500 km des pistes de Tunis-Carthage, rendant éligibles les passagers à des indemnités forfaitaires de 400 euros en cas de retard de plus de 3h», PVT déplore, par ailleurs, qu’«aucun responsable de Tunisair ou membre du gouvernement n’a publiquement fait état de l’ouverture prochaine à la concurrence low cost de l’une des routes historiques de Tunisair.»

«Il a pourtant fallu à Transavia obtenir des autorisations de l’aviation civile tunisienne pour pouvoir poser ses appareils à Tunis en plus grand nombre à partir d’avril prochain», souligne PVT, qui trouve cette décision d’autant plus surprenante «dans un contexte où les syndicats de Tunisair menacent d’une grève générale et alors même que l’accord d’Open Sky, à l’origine des tensions, prévoit de ne pas concerner Tunis-Carthage pendant 5 ans à compter de son entrée en vigueur.»

Tempête dans l’air…

Source : communiqué.

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