Accueil » Tunisie-Ligue 1 : La valse des entraîneurs, un feuilleton sans fin

Tunisie-Ligue 1 : La valse des entraîneurs, un feuilleton sans fin

Huit clubs de la Ligue 1 ont changé leurs entraîneurs après 11 journées. Quatre d’entre eux ont procédé à plus de deux changements, avec un record pour l’Etoile du Sahel et l’US Ben Guerdane. La saison étant encore longue, tout indique que la valse va se poursuivre de plus belle.

Par Hassen Mzoughi

La saison 2018-2019 est dans la continuité des précédentes en termes de mouvements des entraîneurs.

La veille de la saison, 11 équipes sur 14 ont changé de patron technique, l’Espérance de Tunis (Khaled Ben Yahia), L’ES Metlaoui (Afouane Gharbi), et l’US Tataouine (Chokri Bejaoui) ont joué la continuité. Jusqu’ici, 6 des 14 équipes de la Ligue 1 ont continué à faire confiance à leur patron technique engagés au début de la saison (CA Bizertin, Stade Tunisien, Club sfaxien, CS Hammam-Lif, ES Metlaoui et US tataouine).

Des entraîneurs sur des sièges éjectables

Les séparations ont démarré la veille de la saison à l’US Monastir. Premier partant, Lotfi Rhim qui s’est retiré après avoir démarré la préparation. Le club n’a pas tardé à se séparer de son successeur Kamel Kolsi pour résultats insuffisants : 1 point glané lors des 3 premières journées; mais Lassaad Dridi, troisième technicien engagé, n’est pas plus chanceux. La première victoire de la saison contre l’US Tatoauine (4-0, 12e journée) après 8 matches sans succès, redonne l’espoir au club et au technicien. Le meilleur restera-t-il à venir ?

Seconde séparation à la deuxième journée avec Hatem Missaoui, qui a rompu par consentement mutuel avec l’Avenir de Gabès après la défaite (2-0) contre le CA Bizertin (2e journée). Arrivé aux commandes, Lotfi Sellimi a mené l’Avenir à sa première victoire de la saison, contre l’Etoile de Métlaoui (4e journée). Mais il n’a pas duré lui non plus puisqu’il a été remplacé, début novembre, par Kaies Zouaghi, dont l’arrivée a coïncidé avec notamment une grosse victoire sur l’ESS (3-1).

Après la quatrième journée, les entraîneurs de 3 locomotives du foot tunisien ont été remerciés : Chiheb Ellili (Etoile du Sahel), Khaled Ben Yahia (Espérance de Tunis) et Jose Riga (Club africain).

Après la JS Kairouan qui a engagé, il y a 10 jours, Khaled Mouelhi pour suppléer Ameur Derbal, voici l’Etoile du Sahel sur le point de se lier à Roger Lemerre, le quatrième technicien à diriger l’équipe première après seulement 12 journées de championnat.

Une première séparation avec Chiheb Ellili, après la défaite devant l’Espérance de Tunis, en quart de finale de la Ligue des champions, puis une seconde avec son successeur Georges Leekens qui n’a pas tenu plus d’un mois, le duo Patrik De Wilde-Taoufik Zaaboub n’a pas lui aussi fait long feu. La semaine dernière, Ridha Charfeddine a relancé Roger Lemerre pour reprendre l’équipe première, après un premier passage en 2013-2014 ponctué par une Coupe de Tunisie.

Le jeu des chaises musicales appelé à se poursuivre

Le technicien français a donné son accord mais n’a pas encore signé avec le club. Il a promis de le faire mais attendons son retour de Bruxelles où il est installé avec sa famille. Espérons qu’il ne posera pas cette fois un lièvre aux dirigeants étoilés !

Le jeu des chaises musicales est le plus spectaculaire non seulement à l’Etoile du Sahel mais aussi à l’US Ben Guerdane où on a passé en revue Anis Boujelbane, Khémaïes Ben Fattoum, Khaled Ben Sassi et, tout récemment, Nidhal Khiari. Soit 4 entraîneurs en 10 journées.

Ces mouvements continus sur les bancs techniques des clubs de Ligue 1 sont la négation du respect de la collaboration contractuelle entre clubs et entraîneurs. Le même topo et le même irrespect des devoirs des parties concernées on le trouve en sélection A avec 4 sélectionneurs rien que depuis avril 2017 (Nabil Maaloul, Faouzi Benzarti, le duo Maher Kanzari-Mourad Okbi et, plus récemment, Alain Giresse).

Problème encore aggravé par un phénomène de plus en plus généralisé : les techniciens ne sont plus en mesure de passer une saison entière dans les clubs. Autrement dit, les ruptures iront crescendo, pendant la phase retour.

Etat des lieux

Etoile sportive du Sahel (4 entraîneurs depuis le début de la saison): Chiheb Ellili, Georges Leekens, Taoufik Zaaboub (Roger Lemerre-France).

US Ben Guerdane (4): Anis Boujelbene, Khemaies Ben Fattoum, Khaled Ben Sassi, Mohamed Neji

Union sportive monastirienne (3) : Lotfi Rhim, Kamel Kolsi, Lassaad Dridi.

AS Gabès (3): Hatem Missaoui, Lotfi Sellimi, Kais Zouaghi.

Jeunesse sportive kairouanaise (3) : Habib Ben Romdhane, Ameur Derbal , Khaled Mouelhi.

Espérance de Tunis (2): Khaled Ben Yahia, Mouine Chaabani.

Club Africain (2): José Riga, Chiheb Ellili

Stade Gabesien (2) : Walid Chettaoui, Enrico Fabbro (Italie)

Club athlétique Bizertin (1) : Montassar Louhichi.

Stade Tunisien (1): Mohamed Mekacher.

ES Métlaoui (1): Afouane Gharbi.

Club sportif sfaxien (1): Ruud Krol (Hollande).

CS Hammam-Lif (1): Gérard Buscher (France).

US Tataouine (1): Skander Kasri.

Football tunisien : La valse des entraîneurs est permanente

Tunisie-Football : La valse des entraîneurs a-t-elle commencé ?

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.