Un jeune de 18 ans a été arrêté hier, vendredi 28 décembre 2018, près de l’aéroport de Tunis-Carthage. Il a subi un test anal qui s’est avéré négatif mais le ministère public, qui l’a relâché, va le poursuivre pour homosexualité.
C’est sur la base de photos et de conversations intimes échangées avec un autre jeune homme, découvertes dans son portable, que la charge a été retenu contre le «suspect», en vertu de l’article 230 du code pénal qui criminalise la sodomie et condamne celui qui la pratique à une peine allant jusqu’à 3 ans de prison ferme.
La police a arrêté le jeune homme alors qu’il prenait des photos de l’aéroport, et c’est en examinant son téléphone portable qu’elle a découvert ses photos intimes. Transféré à la brigade des mœurs qui a ordonné un test anal, effectué à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.
Le jeune homme a vécu ce test comme un véritable viol, explique-t-il, d’autant qu’il n’a jamais eu de relations sexuelles. Il se sent détruit par cette pratique et ne s’explique pas pourquoi il est poursuivi, malgré un résultat négatif.
Dénoncé par des Ong nationales et internationales, ce test anal, appelé test de la honte, est censé ne plus être appliqué en Tunisie.
On notera que 4 autres homosexuels, âgés de 18 à 20 ans, ont été arrêtés, aujourd’hui, dans la zone touristique de Djerba. Ils ont été dénoncés par un chauffeur de taxi qui les a déposés à leur domicile.
Cela qui porte le nombre d’arrestations d’homosexuels (ou présumés) en 2018, à 127 personnes…
Y. N.
Droits de l’homme : la LTDH appelle à dépénaliser l’homosexualité
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