Me Nizar Ayed appelle à l’application de la peine de mort en Tunisie, conformément aux dispositions du code pénal, sachant que les condamnés à la peine capitale en Tunisie ne sont plus exécutés depuis 1991.
«La dernière exécution d’un condamné à mort remonte à 1991. A l’époque, on avait exécuté le tueur en série de Nabeul (Naceur Damergi, ndlr). La peine de mort existe dans le code pénal tunisien. Certes, des verdicts sont prononcés mais il n’y a aucune exécution. Je considère que l’exécution de la peine de mort va contribuer à diminuer le nombre de viols et de meurtres en Tunisie», a déclaré Me Ayed, lors de son passage à « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM aujourd’hui, lundi 7 janvier 2018.
L’avocat réagissait ainsi à la recrudescence des cas de viols, et souvent d’enfants et de personnes âgées, et de meurtres crapuleux, enregistrés en Tunisie au cours des dernières années. Les deux derniers en date remontent aux deux dernières semaine, avec le quadruple meurtre de Oued Ellil et au viol, dans la même cité, d’une fillette de 10 ans par un quinquagénaire.
Sur un autre plan, l’avocat a estimé que l’Etat, après la révolution, est devenu faible et n’est plus en mesure de protéger les citoyens comme ce fut le cas auparavant.
Il a également indiqué que la justice tunisienne doit assumer ses responsabilités dans la lenteur de l’examen des affaires de terrorisme, qui traînent souvent en longueur, telle celles des assassinats des dirigeants de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, qui remontent à 2013.
«Dans les tribunaux, les affaires de meurtre et de viol d’enfants sont les plus examinées!», a-t-il lancé, comme pour expliquer que l’application des condamnations à mort va aider à désengorger la justice, croulant sous les dossiers.
E. B. A.
La Colibe et la peine de mort : Une position paradoxale et mitigée
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