Sur un ton ironique, le député Sahbi Ben Fredj a félicité le président de la république, Béji Caïd Essebsi, du fait que la grève générale décrétée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et observée aujourd’hui, jeudi 17 janvier 2018, dans tout le pays, s’est déroulée sans affrontements.
«Je remercie Dieu de nous avoir donné à vivre dans un système démocratique où la grève générale est organisée de manière civilisée pacifique sans provoquer des désordres, sans faire couler le sang, sans prison ni torture comme ce fut le cas lors de la grève du jeudi noir du 26 janvier 1978, comme le craignait son excellence que Dieu le garde», a-t-il écrit sur son compte Facebook aujourd’hui, faisant ici allusion à l’allocution du chef de l’Etat, lundi dernier, 14 janvier, au musée du Bardo, lorqu’il a évoqué les événements du «jeudi noir» et averti contre leur répétion lors de la grève générale du 17 janvier courant.
Les affrontements du «jeudi noir», qui ont fait des centaines de morts et de blessés, ont été déclenchés par une crise entre le gouvernement Hedi Nouira et la centrale syndicale conduite par Habib Achour qui a été condamné à 10 ans de travaux forcés avant d’être graciés le 3 août 1979.
M. Ben Fredj a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement d’union nationale et l’UGTT devront, après cette journée de colère, négocier à nouveau à propos des revendications des salariés de la fonction publique et trouver une solution à ce problème, «une négociation avec les mots et non avec des balles réelles», a-t-il ajouté ironiquement.
E. B. A.
Un hiver tunisien : Retour sur l’échec de la grève générale du 26 janvier 1978
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