Walid Louguini, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, a annoncé qu’il prévoit de se présenter aux élections présidentielles de 2019 en tant que candidat indépendant.
Juge de son état et sans grande expérience politique, puisqu’il a juste été gouverneur de Kébili pendant une courte période, a indiqué, dans une déclaration au journal en langue arabe « Hakaek Online » publiée aujourd’hui, lundi 21 janvier 2019, qu’il est en droit de présenter sa candidature à cette échéance constitutionnelle, assurant que son programme électoral sera présenté en temps voulu aux Tunisiens.
M. Louguini, qui ne doute pas de ses chances à gagner la présidentielle, a, par ailleurs, estimé que l’appartenance des présidents de la républiques à des partis a contribué à leur échec dans la gestion des affaires de l’Etat, comme cela a été le cas pour Béji Caïd Essebsi et, son prédécesseur, Moncef Marzouki.
L’ancien porte-parole du département de l’Intérieur a affirmé, à ce propos, que la neutralité du chef de l’Etat et son indépendance des partis politiques sont nécessaires. Mais seront-ils suffisants ?
Que M. Louguini nous permette d’en douter, car un candidat a besoin d’une machine électorale pour le porter et le magistrat ne semble pas outillé, du moins pour le moment, pour mener un si rude combat, d’autant qu’il est peu connu du grand public et son nom n’a jamais figuré sur un sondage de popularité. Quant à son expérience politique, elle est pour le moins maigre.
Cela dit, il pourra toujours présenter sa candidature, comme tout citoyen jouissant de ses droits civiques et répondant aux exigences constitutionnelles, mais de là à espérer gagner…
E. B. A.
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