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Football : Le point sur le mercato de l’Espérance de Tunis


La nouvelle recrue, Hamdou Elhouni, en compagnie du président du club, Hamdi Meddeb.

Le mercato hivernal a été, comme chaque année, l’occasion pour les clubs du monde du football de consolider leurs effectifs ou, au contraire, de les alléger, selon leurs besoins tactiques et/ou financiers. Ce fut aussi le cas pour l’Espérance sportive de Tunis (EST).

Par Cherif Ben Younès

En Tunisie, le champion d’Afrique en titre, qui a vu ses caisses se remplir de façon considérable, après avoir remporté, coup sur coup, le Championnat arabe des clubs 2017 et la Ligue des Champions d’Afrique 2018.

Dans la continuité de ces succès historiques, le club de Bab Souika tentera cette année de poursuivre sa cueillette de lauriers et de réaliser l’exploit de gagner, pour la deuxième année consécutive, le titre continental majeur. Ce qui serait inédit à la fois pour le club et pour le football tunisien en général… Quoi de mieux pour concrétiser les festivités de son centenaire !

Des arrivées oui… mais est-ce qu’il y aura des départs ?

Pour ce faire, les dirigeants espérantistes étaient conscients, avant le début de ce mercato, de la nécessité de renforcer le groupe. Car malgré ces très bons résultats, certaines lacunes techniques ont été observées sur le terrain, et les solutions disponibles en interne ne seront pas forcément suffisantes sur le long terme et contre les grosses écuries africaines.

Le président Hamdi Meddeb a d’ailleurs clairement annoncé les intentions ambitieuses du club depuis le mois de décembre 2018, lorsqu’il a assuré sur les ondes d’IFM qu’aucun joueur ne partira, et ce malgré les rumeurs qui envoyaient, à l’époque, l’un des éléments vedettes de l’équipe (Franck Kom) à l’étranger.

Mais depuis, les choses ont changé, et il se murmure que l’EST pourrait céder deux de ses joueurs-clés : Ayman Ben Mohamad, convoité, entre autres, par le club espagnol de Girona FC, et Anice Badri qui aurait une offre alléchante d’Al Ain aux Émirats arabes unis.

Trois internationaux débarquent

Les recrues, en revanche, ne se sont pas fait attendre. Et le premier à avoir posé ses valises au Parc B est l’ailier Algérien de 22 ans Tayeb Meziani, qui a signé un contrat de 3 ans en provenance de son club de formation Paradou AC. Peu connu du public Tunisien, le jeune international (2 sélections) a déjà fait bonne impression, notamment lors de son tout premier match, contre le Club africain, où il a été à l’origine des deux buts de son équipe.

La deuxième recrue «Giallorossa», ou «Sang et or» comme on dit à Tunis, a été l’avant-centre de 25 ans Junior Lokosa, dont le bail s’étendra sur 2 ans et demi. Il s’agit d’un autre international (1 sélection avec le Nigéria) qui évoluait auparavant dans le championnat local, plus exactement au club du Kano Pillars. Lokosa débarque dans le but de concurrencer Taha Yassine Khenissi, auteur d’un début de saison timide, comme en témoigne sa stérilité lors de la dernière édition de la Ligue des Champions africaine (0 but en 11 rencontres), même si ce dernier a réussi, ces dernières semaines, à tirer son épingle du jeu en retrouvant le chemin des filets africains. Mais aussi en Ligue un tunisienne, avec 2 buts, hier, mercredi 23 janvier 2019, contre le Club athlétique bizertin (CAB).

Le 3e arrivé, Hamdou Elhouni, est d’ores et déjà devenu l’un des chouchous des supporteurs, après avoir montré l’étendue de son talent contre l’équipe de Platiniums en Ligue des Champions et contre le CAB en championnat tunisien : deux matches, deux passes décisives et de nombreuses occasions de but.

Elhouni est un international libyen (19 sélections, 3 buts) de 24 ans qui joue, comme son homologue algérien, sur les deux ailes, et qui est également capable d’occuper une position plus axiale en attaque. Le jeune Maghrébin arrive en ayant un CV séduisant, garni d’une expérience européenne d’une durée de deux saisons et demie, période au cours de laquelle il a évolué au championnat portugais, où il a remporté, l’été passé, la coupe nationale avec le Deportivo Aves.

Un recrutement de qualité, mais mal réparti

Avec ces arrivées, l’EST dispose désormais d’un effectif extrêmement riche dans le secteur offensif, où tous les postes sont doublés, voire triplés. Et même le probable départ de Badri serait, du moins numériquement, pallié.

Le point d’interrogation reste cependant l’absence de recrutement dans les autres compartiments du jeu. En commençant par le poste de gardien de but, où ni Moez Ben Cherifia ni Rami Jridi n’ont réellement donné satisfaction ces derniers temps.

Moins alarmante, la défense centrale aurait pu être renforcée également, au vu des prestations en dents de scie de l’un des deux titulaires du poste, Chamseddine Dhaouadi. L’alternative pourrait toutefois consister en Mohamed Ali Yaakoubi, surtout après sa belle prestation contre Al Ahly, il y a deux mois, lors de la finale retour de la Ligue des Champions.

Et enfin, on s’attendait à ce qu’il y ait au moins un nouvel élément dans l’entre-jeu : un relayeur ou un régisseur pour apporter un peu plus de concurrence à ce poste, occupé habituellement par Saad Bguir et/ou Ghailen Chaalali, dont le niveau a nettement baissé à cause des blessures successives, et ce dans l’optique d’accompagner le duo indéboulonnable Kom, Coulibaly.

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