Rencontre avec Hicham Seffa, le directeur général d’Attijari bank Tunisie, en marge de la 6e édition du Forum International Afrique Développement (Fiad 2019), l’événement phare du groupe Attijariawafa Bank, et dont le coup d’envoi a été donné hier, jeudi 14 mars 2019, à Casablanca.
Propos recueillis à Casablanca par Cherif Ben Younès, envoyé spécial
Kapitalis : Que pourrions-nous attendre du forum Afrique Développement ?
Hicham Seffa : On est déjà à la 6e édition de cet événement. Au-delà des thématiques très structurantes pour l’avenir de l’Afrique de manière générale, ce forum est, d’après moi, une excellente opportunité pour l’émergence du business, suite à la rencontre de 2000 opérateurs économiques. Des espaces qui réunissent un aussi grand nombre d’un seul coup, je n’en connais pas beaucoup… surtout au vu de cette logistique qui leur facilite grandement l’organisation des fameuses rencontres «Business To Business» (BToB).
Qu’avez-vous à nous dire par rapport à la participation tunisienne ?
Parmi les participants, la délégation tunisienne est, comme toujours, la première qui arrive. Cette année, nous arrivons avec 40 hommes d’affaires, accompagnés d’une douzaine collaborateurs qui leur assurent les meilleures conditions, à eux et aussi aux journalistes tunisiens présents ici, à Casablanca. Outre ce beau monde, la délégation inclut également quelques officiels. Ce qui fait que nous somme une soixantaine, en tout.
Les entreprises tunisiennes sont généralement très actives et très performantes, dans les rencontres BToB.
Cela en dit long sur la très forte ambition du secteur privé tunisien pour aller chercher de la matière à développer en Afrique, un marché qui représente l’un des plus importants potentiels de croissance dans le monde.
«Des enquêtes autour des finances, ça n’a rien d’exceptionnel»
Nous avons appris aujourd’hui la suspension de la cote d’Attijari Bank par le Conseil du marché financier (CMF), suite à des rumeurs de blanchiment d’argent. Qu’est-ce que vous en dites ?
Écoutez… les autorités savent s’il y a blanchiment d’argent ou pas. Ils le savent très bien. Depuis que les dernières réglementations sont entrées en vigueur, Attijari a fait preuve de beaucoup de discipline en matière de travail et d’exercice de ses responsabilités.
Il faut dire que nous sommes dans un métier qui devient de plus en plus compliqué, celui de la banque. Et le fait de voir qu’il y ait des enquêtes autour de sujets qui ont lien avec les finances, ça n’a rien d’exceptionnel. Ça peut toucher Attijari, comme ça peut toucher d’autres établissements financiers. Demain, il faut qu’on apprenne à ce qu’on laisse chacun faire son travail. Les enquêtes sont là… Ça va permettre la révélation de responsabilités, et voilà… quand il y a des responsabilités, les gens vont assumer.
Maintenant, je pense que, de manière générale, à Attijari, on met en place les systèmes nécessaires et les dispositifs qu’il faut. Le fait qu’on soit à l’intérieur d’une enquête, on en tient compte, et quand il y aura des responsabilités notamment individuelles, parce qu’il s’agit souvent de responsabilités individuelles, eh bien, les gens sont là pour assumer.
Également présent à Casablanca, dans la délégation tunisienne du Fiad, Kamel Habbachi, directeur général adjoint (DGA) d’Attijari bank Tunisie, a commenté, à son tour, cette affaire de suspension de côte : «Nous répondons à ces rumeurs par le travail… par la création de valeur, comme vous le voyez.», faisant par là référence à l’organisation de ce forum d’envergure internationale.
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