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Tunisie : Mohsen Marzouk soutient les droits de la communauté LGBTQ

La dépénalisation de l’homosexualité en Tunisie demeure un sujet tabou que même les politiciens évitent souvent d’aborder. Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou Tounes, fait la différence en annonçant son soutien à ce combat pour les libertés individuelles.

Ne pouvant souvent éviter d’aborder le sujet, des hommes et des femmes politiques ont parfois exprimé ouvertement leur refus de dépénaliser l’homosexualité, à l’instar du président de la république Béji Caïd Essebsi, du dirigeant de Nidaa Tounes Borhen Bsaies, ou encore de la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi, qui, tous se présentant, pourtant, comme progressistes et démocrates.

Mohsen Marzouk a justement fait la différence en recevant, hier, mardi 2 avril 2019, Mounir Baatour et Bouhdid Belhadi, le président et le directeur exécutif de l’association Shams défendant les droits de la communauté LGBTQ en Tunisie, en présence de la députée Machrou Tounes, Khawla Ben Aïcha, pour exprimer sa solidarité et son soutien pour ce combat, estimant que Shams défend des droits constitutionnels et universels, et qu’il faut mettre fin à la marginalisation dont est victime la communauté LGBTQ, en Tunisie.

La rencontre a également porté sur le recours émis le 8 janvier dernier par le chargé du contentieux de l’Etat appelant à la dissolution de l’association dont les activités ont été jugées, selon ledit recours, «contraires aux principes de la société musulmane» (sic!).

Rappelons que l’association lutte pour faire abroger l’article 230 du code pénal tunisien, qui punit l’homosexualité et expose celui qui pratique la sodomie à une peine de prison allant jusqu’à 3 ans de prison.

Cette loi a été dénoncée par des organisations nationales et internationales, car portant atteinte aux droits et aux libertés individuelles. Mais, les appels à son abrogation n’ont encore pas été entendus.

En 2018, plus de 120 personnes ont été arrêtées sur la base de cet article…

 

Y. N.

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