Le Conseil national de sécurité, réuni ce matin, vendredi 5 avril 2019, au Palais de Carthage, sous la présidence du chef de l’Etat Béji Caïd Essebsi, et en présence du chef du gouvernement,Youssef Chahed, a annoncé la prolongation de l’état d’urgence pour une durée d’un mois.
Etaient également présents le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, ainsi que les ministres de la Défense, Abdelkrim Zbidi, de l’Intérieur, Hichem Fourati, des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et des Finances, Ridha Chalghoum.
Cette réunion intervient au lendemain du déclenchement des hostilités en Libye et sur un fond de crise politique en Algérie, les voisins du sud et de l’ouest.
Cela a sans doute pesé dans la décision de prolonger l’état d’urgence pour une durée d’un mois, sachant que le chef de l’Etat avait indiqué, lors du précédent conseil, qu’on ne pourra pas compter sur lui pour prolonger l’état d’urgence, proclamé depuis l’attentat contre un bus de la garde présidentielle, le 25 novembre 2015, et reconduit depuis sans interruption.
Rappelons que l’Armée nationale libyenne (ANL), conduite par le maréchal Khalifa Haftar, a lancé une vaste offensive militaire sur l’ouest libyen, et notamment la capitale Tripoli, ce qui a contraint les troupes régulières du gouvernement d’union nationale conduites par Fayez Al-Sarraj (reconnu par l’Onu), à battre en retraite. Ces événements, on l’imagine, risquent d’avoir des répercussions négatives sur la Tunisie.
Les troupes de Haftar qui avancent vers Tripoli.
En réaction à ces événements, le président Caïd Essebsi a rappelé aux parties en présence en Libye la nécessité d’éviter l’escalade et d’adopter une solution politique reposant sur le dialogue.
Y. N.
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