En réaction à l’appel lancé hier, samedi 6 avril 2019, par Béji Caïd Essebsi, aux dirigeants de Nidaa Tounes, réunis en congrès, de lever le gel de l’adhésion du chef du gouvernement Youssef Chahed, l’ancien ministre Mehdi Ben Gharbia a publié un post au ton sarcastique.
Dans ce post, M. Ben Gharbia raille le président de la république et ses troupes, qui, au cours de la dernière année, n’ont pas manqué une occasion pour s’attaquer à M. Chahed et à son gouvernement et qui, aujourd’hui, l’appellent à revenir au bercail, comme si de rien n’était et lui font miroiter la possibilité de présenter sa candidature à la prochaine présidentielle.
Nous reproduisons ci-dessous la traduction intégrale de ce post que l’on peut résumer en quatre mots : «Trop peu, trop tard».
«Après plus d’une année d’interminables attaques contre le chef du gouvernement, qualifié tour à tour d’incompétent, d’otage d’autres partis et d’unique responsable de tous les désastres dans le pays, dont le salut est tributaire de son départ, lui et son gouvernement, immédiatement et pour toujours, j’ai été heureux aujourd’hui d’apprendre que le vœu le plus cher de ses adversaires est la levée du gel de son adhésion et son retour au parti (Nidaa Tounes, Ndlr). Ce parti, qui conduit l’opposition, découvre soudain, aujourd’hui, le jour même de son congrès, qu’il a des ministres dans le même gouvernement et, mieux encore, après tout le bien qu’il avait dit à son sujet pendant toute une année, pense à présenter la candidature de son chef pour la présidentielle, comme pour le récompenser pour son bon bilan.
Aujourd’hui, nous avons au moins la confirmation que tout ce qu’ils ont dit pendant toute une année ce ne sont que des sottises et que notre choix, dès le départ, était le bon et que la voie que nous avons suivie est également la bonne.»
La «voie» dont parle Mehdi Ben Gharbia, c’est le parti Tahya Tounes, créé récemment par les partisans de Youssef Chahed et qui, quelques semaines après l’annonce de sa création, supplante Nidaa Tounes dans les intentions de vote pour les législatives.
I. B.
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