Soupçonnés d’espionnage, l’expert onusien Moncef Kortas et son complice, tous deux Tunisiens, ont été entendus hier, jeudi 11 avril 2019, par le juge d’instruction auprès du pôle judiciaire antiterroriste, qui a ordonné une mise en dépôt à leur encontre.
En détention, depuis le 28 mars dernier, les 2 suspects faisait l’objet d’une enquête ouverte en septembre 2018 : ils sont notamment suspectés de collecter, illégalement, pour une partie étrangère, des informations sécuritaires confidentielles sur des affaires terroristes
Dans une déclaration aux médias, le porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste, Sofiène Selliti a précisé que Moncef Kortas et un autre suspect, également tunisien, ont été entendus par le juge d’instruction, en présence de leurs avocats. A l’issue de l’audition, qui a duré plus de 7 heures, le juge d’instruction a décidé de les placer en détention.
On rappellera que l’arrestation de l’expert onusien, que certains ont qualifiée d’«enlèvement», avait fait couler beaucoup d’encre, sous prétexte que le concerné bénéficie de l’immunité. Or, celle-ci est caduque puisque Kortas, de nationalité tunisienne, est entré en Tunisie avec son passeport tunisien et n’était même pas en mission pour l’Onu.
D’autres sources avaient indiqué que son arrestation a été effectuée dans le but d’étouffer un rapport sur la violation de l’embargo sur les armes imposé à la Libye et que Kortas devait remettre à l’occasion du sommet arabe qui allait se déroulé le 31 mars à Tunis. Or, ledit rapport a déjà été publié depuis plus d’une année.
Y. N.
Étant Tunisien, Moncef Kortas ne bénéficie pas d’immunité en Tunisie
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