Le président fondateur du parti Al-Badil Ettounsi, Mehdi Jomaa, estime que l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a complètement dévié de son objectif : réconcilier les Tunisiens.
Pour Mehdi Jomaa, ancien chef du gouvernement provisoire (janvier 2014-janvier 2015), l’IVD n’a fait que diviser les Tunisiens, notamment par l’ouverture du procès sur l’assassinat du militant Salah Ben Youssef (en 1961, à Francfort, en Allemagne).
«L’IVD se permet de juger les symboles de l’État et ce n’est pas ainsi qu’elle parviendra à une réconciliation nationale», a-t-il lancé, en marge d’une visite à Sfax.
On notera qu’Al-Badil a publié, hier, un communiqué, où il estime que «ce procès est initié sur la base de calculs étroits et pourrait affecter la stabilité de la transition démocratique, d’autant qu’il survient à une période préélectorale».
Le parti de Mehdi Jomaa a également estimé que les Tunisiens ont d’autres préoccupations et priorités, notamment la construction de leur avenir et celui de leur enfants en sauvant la Tunisie, qui passe par une période difficile sur tous les plans. «Ce n’est vraiment pas le moment de rouvrir des blessures du passé», lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, plusieurs intellectuels, activistes et partis politiques ont dénoncé l’ouverture du procès de l’assassinat de Salah Ben Youssef, à l’instar de Tahya Tounes et de Machrou Tounes, qui ont averti l’opinion tunisienne contre les tentatives d’attiser les rancunes et de provoquer les divisions.
Machrou Tounes a d’ailleurs rappelé que la mission de l’IVD a pris fin le 31 mai 2018 et que la justice transitionnelle, qui n’a pu être menée à terme, «a perdu toute légitimité après l’expiration des délais constitutionnels».
Ce n’est pas la première fois que Sihem Bensedrine est accusée de diviser les Tunisiens. C’est à croire qu’elle s’est donnée cet objectif, dès le premier jour où elle a entamé sa mission à la tête de l’IVD, en affichant ostensiblement ses haines et ses parti-pris.
Entre demi-vérités, mensonges et manipulations, Mme Ben Sedrine a magistralement desservi la transition démocratique, détourné la justice transitionnelle et entravé le processus de réconciliation nationale que l’IVD était censée réaliser.
Y. N.
Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef devant le tribunal de l’Histoire
La Tunisie est un pays génial, sa justice juge désormais les… morts !
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