La Corée du Sud s’est engagée en mai dernier, à mobiliser 5 milliards de dollars (4,25 milliards d’euros) en faveur de projets en Afrique, en 2019 et 2020. La Tunisie a tous les atouts pour en tirer sa part…
La Tunisie dispose de 3 atouts majeurs qu’elle doit exploiter à fond pour attirer les investissements coréens (et d’autres pays lointains). Il y a, d’abord, sa position géographique au cœur de la Méditerranée, entre 3 continents: sa proximité européenne, son appartenance au monde arabe, et à l’Afrique notamment après son entrée à la Zleca, la Zone de libre échange africaine.
Elle est un «hub d’exception entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient», comme l’a déclaré l’ambassadeur de Corée du Sud à Tunis, lors de la création de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-coréenne, en mai dernier.
Dans ce cadre, une importante délégation d’hommes d’affaires coréens est attendue en Tunisie, en septembre prochain.
L’engagement de la Corée du Sud, en mai dernier, à mobiliser 5 milliards de dollars (4,25 milliards d’euros) en faveur de projets en Afrique, pour 2019 et 2020, dans le cadre de la Koafec (Korea-Africa economic cooperation), annoncé par le vice-Premier ministre coréen, ministre de la Stratégie et des Finances, y est sûrement pour quelque chose.
Le marché tunisien, vu sa taille, est peu important, pour les 3 millions de PME coréennes, qui constituent le gros de l’économie prospère de ce pays asiatique. Par contre, la possibilité d’accès aux 3 gros marchés de la région, sont un atout majeur d’attraction des investissements directs coréens de ces PME vers la Tunisie.
C’est cette stratégie, longtemps évoquée par les différents gouvernements tunisiens qui se sont succédé, les institutions économiques, ainsi que la nouvelle Cambre de commerce tuniso-coréenne qui servira surtout de porte d’entrée aux entrepreneurs coréens, qu’il va falloir repenser, affiner, et mieux cibler, par des opérations de partenariat stratégique, entre entreprises privées tunisiennes et coréennes.
A cet effet, il est probable que le Premier Ministre Youssef Chahed, se rende en Corée du Sud en Septembre prochain.
Selon le diplomate quatre créneaux peuvent être opportuns, selon l’ambassadeur de Corée à Tunis, pour les PME coréennes, via un partenaire tunisien : les technologies de l’information (notamment dans l’agriculture); la digitalisation du secteur public; la cartographie agricole et urbaine du pays pour aider le gouvernement à mieux percevoir les taxes; et l’agro-industrie, notamment l’huile d’olive et les dattes en termes d’emballage.
Le potentiel touristique tunisien reste aussi à promouvoir auprès de la quasi totalité du peuple coréen, méconnaissant presque totalement la Tunisie, où pourtant il pourrait trouver certaines attractions..
L’expérience du «pays du matin calme» est à examiner de près: la Corée du Sud est sortie de la pauvreté en seulement 2 décennies…
Amina Mkada (avec « Korea Herald »).
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