Pour espérer aller le plus loin possible dans la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) qui se joue actuellement en Egypte, l’équipe de Tunisie doit être forte dans tous ses compartiments, et d’abord en défense où elle montre le plus de fragilité.
Par Hassen Mzoughi
Alain Giresse avait étudié le bilan de l’équipe de Tunisie en Coupe du monde 2018. Sa conclusion était de s’attaquer à la crise défensive qui a longtemps handicapé la sélection.
Il a commencé par faire le tri, en particulier dans la zone offensive, ainsi qu’au milieu de terrain, étant donné l’abondance dans ces lignes. Mais la crise de la défense reste un problème.
Un compartiment défensif très friable
L’équipe de Tunisie a encaissé 8 buts en 3 matches en Coupe du monde face à l’Angleterre (1-2), la Belgique (2-5) et au Panama (2-1).
Contre les Anglais, les Tunisiens ont été surpris sur deux corners, en raison d’un mauvais positionnement permettant à Harry Keane de marquer un doublé en étant libre. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas eu un travail tactique pendant la préparation, les balles arrêtées étant devenues une arme stratégique dans le football.
Lors de la deuxième rencontre, les Tunisiens ont subi une défaite humiliante devant les Belges, confirmant leurs limites défensives individuelles et collectives (mauvais repli, erreurs de placement, un second but offert par le chevronné Ali Maaloul). Sans oublier le choix saugrenu d’aligner un milieu de terrain avec deux relayeurs et un seul milieu défensif. Les Tunisiens ont donc quitté le Mondial par la petite porte. Même la victoire sur le Panama (2-1) n’a pas fait oublier aux supporteurs tunisiens l’énorme fragilité de la défense de leur équipe, la deuxième la plus faible du premier tour de la Coupe du Monde après… le Panama.
Eléments d’expérience, la même fragilité
La crise de la défense s’est poursuivie après le départ de Nabil Maaloul et son successeur Faouzi Benzarti. Lors de l’intérim de Mourad Okbi et Maher Kanzari, la Tunisie a été battue 3-2 par l’Égypte le 16 novembre, lors de l’avant-dernière journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019.
Bien que l’équipe tunisienne soit déjà qualifiée à la phase finale de la CAN, les défaillances sur les balles arrêtées et dans la profondeur de la défense ont été encore évidentes face aux Egyptiens.
Giresse incluait, dès sa première liste, des éléments importants de la ligne défensive, actifs en dehors de la Tunisie, notamment Rami Bedoui, Yassine Meriah, Dylan Bronn, Ali Maaloul, Oussama Haddadi, Mohamed Dräger, avant de compléter le secteur par les défenseurs locaux. Il devra mettre en place la bonne combinaison pour éviter, face aux équipes africaines, athlétiquement et techniquement très fortes, les «distractions» susceptibles de constituer une menace pour les chances des Tunisiens lors de la phase finale africaine en Egypte.
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