Me Seifeddine Makhlouf, surnommé l’avocat des terroristes, dénonce les descentes policières effectuées chez les suspects, au lendemain des 2 attaques kamikazes perpétrées au centre-ville de Tunis, jeudi 27 juin 2019, faisant 1 mort 8 blessés.
C’est ce qu’il a indiqué hier soir, lundi 1er juillet, sur le plateau de l’émission « Rendez-vous 9 », sur Attessia TV, en proposant à la police de «contacter les suspects au téléphone pour les convoquer, au lieu de procéder à des descentes effrayantes qui cherchent à protéger les vraies parties qui sont derrières les crimes terroristes» (sic!).
«Si un alcoolique commet un crime, la police se permettra de faire des descentes chez tous les alcooliques? Fermera-t-on tous les bars, par la même occasion ?», s’est interrogé Me Makhlouf, en faisant une comparaison pour le moins stupide.
Cet avocat, qui se présente comme un défenseur des droits de l’homme, n’a bizarrement défendu, jusque-là, que les extrémistes religieux accusés de crimes terroristes, banalisant ainsi au passage la violence des groupes islamistes.
Le chroniqueur de l’émission, Borhen Bsaies l’a interrompu en rappelant que c’est grâce à ces descentes que la police a pu arrêter 25 suspects et découvrir des explosifs au domicile d’un des terroristes, à Bab Jedid (Tunis).
«Vous faites votre numéro que j’estime plus dangereux que l’attaque elle même. Vous ne pouvez pas comparer un simple crime à une attaque terroriste. Un terroriste tue des innocents et ces descentes sont nécessaires pour venir à bout de ce fléau», a lancé Bsaies, en assurant qu’aucun abus n’a été commis lors de ces descentes effectuées avec l’autorisation de la justice.
Mais l’avocat islamiste, aveuglé par son extrémisme, a insisté en qualifiant ces descentes d’abus visant à semer la terreur : «Ces gens-là sont traqués et harcelés juste parce qu’ils sont barbus et parce qu’il n’ont pas de parti comme Tahya Tounes pour les protéger», a-t-il lancé, en faisant encore des comparaisons sans queue ni tête, laissant ainsi entendre que le parti du chef du gouvernement Youssef Chahed protège des criminels poursuivis en justice. Ce qui est au mieux une intox, au pire une accusation mensongère.
Quand on sait que cet avocat s’est lancé dans la politique en intégrant Itilaf El Karama (Coalition de la Dignité), regroupant essentiellement des parties apparentées islamistes, on peut craindre de graves dérives. D’autant
que Me Makhlouf pense que le terrorisme est une création des services de renseignements.
«On sait tous que des services de renseignements sont derrière les attaques terroristes perpétrées en Tunisie et on on les attribue après aux barbus, aux salafistes et à ceux qui font la prière à la mosquée», a d’ailleurs affirmé Me Makhlouf dans la même émission, poursuivant son plaidoyer en faveur des extrémistes religieux en Tunisie, ses clients et bailleurs de fonds.
Tout cela n’a rien de surprenant, Me Makhlouf ayant toujours été au premier rang pour défendre des éléments accusés de terrorisme, tels Ameur Belazi, en détention depuis juillet 2018 pour lien avec les assassinats politiques et qui avait fait de la prison en 2013, dans l’affaire de la voiture piégée de la Goulette, ou encore Sami Aidoudi, expulsé d’Allemagne qui le présente comme l’ancien garde-du-corps de Ben Laden.
Me Makhlouf a aussi dénoncé la fermeture, en février dernier, du Centre coranique de Regueb, une pépinière de terroristes, où des enfants étaient maltraités et certains même sexuellement abusés… Il avait aussi menacé le procureur de la république de Sidi Bouzid, en charge de cette même affaire… On pourrait écrire des livres sur les dérives du concerné, qui cherche à présenter son plaidoyer en faveur du terrorisme dans un emballage fallacieux de défense des droits de l’homme… ici, l’homme terroriste.
Yüsra Nemlaghi
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