De passage hier soir, jeudi 18 juillet 2019, sur le plateau Attessia CAN, Wadii Al-Jari président de la Fédération tunisienne de football (FTF), a évoqué l’avenir d’Alain Giresse en équipe de Tunisie.
Adoptant une fausse sérénité, Al-Jari cherchait à faire persuader de la démarche à suivre. «Le contrat que nous avons signé avec M. Giresse comprend des objectifs à atteindre dont les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations. La Tunisie est arrivée en demi-finale contre le Sénégal, mais cela ne signifie pas que l’entraîneur ne peut pas être remercié après évaluation», a-t-il lancé, dans ce qui ressemble à un exercice de casuistique, où le moins convaincu est Al-Jari lui-même.
«Personne ne peut contester la valeur d’Alain Giresse, mais nous évaluerons, puis nous déciderons de la suite à donner à notre collaboration avec ce technicien», a encore soutenu le patron de la FTF qui a déjà, par la même occasion, avancé «son» bilan. Et de s’en satisfaire, contre toute évidence.
«La CAN tunisienne a été positive. La FTF estime que l’objectif des demi-finales est atteint. Ne pas aller en finale n’est pas un échec à nos yeux. Des sélections comme le Maroc ou l’Egypte n’ont pas franchi les huitièmes de finale», a-t-il dit, comme si cela peut justifier les errements de la direction technique, les mauvais choix tactiques et les 4 buts gags encaissés en 4 matches.
Ces propos rappellent les déclarations du même Al-Jari au lendemain du Mondial 2018.
En fait, pour camoufler ses propres erreurs (notamment dans le choix du sélectionneur) et éviter de cerner les responsabilités, il n’y a pas plus commode qu’un comité d’évaluation, juge et parti de surcroît.
Pour rappel, Giresse est le 7e sélectionneur recruté depuis l’arrivée d’Al-Jari, en 2012, à la tête de la FTF. Soit une cadence d’un entraîneur par an ! Au chapitre de la stabilité, on a tout fait pour empêcher la continuité, perturber le groupe et créer des dissensions entre les joueurs, ceux laissés à la maison n’étant pas toujours les moins méritants.
Rien que ce facteur explique l’absence d’un véritable projet pour l’équipe de Tunisie. Et cette responsabilité là incombe d’abord à M. Al-Jari
H. M.
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