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Ben Arous : Le bureau régional d’Ennahdha menace de boycotter les listes du mouvement islamiste pour les législatives

Les membres du bureau de Ben Arous en colère contre les dirigeants d’Ennahdha

Mécontents des changements de dernière minute opérés sur les listes électorales d’Ennahdha pour les législatives, les membres du bureau régional du parti à Ben Arous menacent de boycotter ces listes lors des élections : vote, campagne électorale et tout engagement en faveur du parti de Rached Ghannouchi.

Dans un communiqué publié hier soir, lundi 22 juillet 2019, les membres du bureau d’Ennahdha à Ben Arous ont exprimé leur inquiétude face à la situation du parti, tout en accusant sa direction d’être derrière ces tensions sans précédent qui secouent le parti islamiste.

Les protestataires appellent par ailleurs les dirigeants du parti conduits par Rached Ghannouchi à se conformer aux résultats des primaires internes, organisées le 16 juin dernier, dans l’établissement des listes pour les législatives, et à revenir sur les derniers changements «effectués sur la base de l’allégeance».

Les membres du bureau de Ben Arous déplorent aussi l’exclusion de personnalités compétentes, qui plus est, ont été élues par la base du parti, au profit d’autres membres proches des hauts dirigeants, disent-ils.

«L’intérêt général prime sur les intérêts personnels et on se réserve le droit d’avoir recours à toute forme de protestations, à commencer par le boycott des élections par tous les membres du parti à Ben Arous», lit-on dans le communiqué.

On rappellera que le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi, s’est permis de changer 30 têtes de listes pour les législatives sur un total de 33, alors qu’ils ont été élus lors des primaires internes auxquelles ont pris part 5.000 dirigeants locaux et régionaux.

Selon ses «frères», le chef islamiste a commis un abus car le règlement intérieur du parti lui permet de modifier uniquement 10% des têtes de listes démocratiquement élues. Depuis ce changement, plusieurs dirigeants, à l’instar de Lotfi Zitoun, Hatem Boulabiar et Abdelatif El-Mekki (pour ne citer qu’eux), ont ouvertement critiqué le cheikh, lui reprochant de n’avoir pas été démocrate…

Y. N.

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