Candidat à la présidentielle de 2019 : Alaya Hamdi dit avoir aidé Obama et Macron et assure vouloir sauver la Tunisie de «l’homme invisible»

Un inconnu a été aperçu aujourd’hui, vendredi 2 août 2019, au siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Il a attiré l’attention, notamment par sa manière de s’asseoir dans la salle d’attente : il s’agit d’un candidat indépendant à la présidentielle qui va sauver la Tunisie de «l’homme invisible» (sic!)

Jusqu’à aujourd’hui, jour du démarrage du dépôt des candidatures à la présidentielle du 15 septembre 2019, Alaya Hamdi était un illustre inconnu.

Une photo de lui dans la salle d’attente de l’Instance a cependant fait le buzz sur les réseaux sociaux : M. Hamdi habillé d’une manière pour le moins originale, presque allongé sur un divan, semble déjà crouler sous le poids des responsabilités qu’ils sollicite. Sa déclaration aux médias, à sa sortie du siège de l’Instance, n’est pas, non plus passée, inaperçue…

Alaya Hamdi a assuré qu’il va lutter contre l’inégalité et la corruption et sauver les Tunisiens des dirigeants injustes. «J’ai un programme mais je ne peux en parler pour le moment. L’Etat a, depuis l’ère de Ben Ali, un contrat avec l’homme invisible et les différents gouvernement ont même voulu le tuer», a-t-il lancé, en assurant qu’il va sauver les Tunisiens avec un programme minutieusement préparé.

M. Hamdi s’est présenté comme un professeur spécialisé en droit et qu’il avait un bureau international reconnu par les Nations Unies, tout en assurant qu’il a travaillé avec des présidents d’autres pays, à l’instar d’Obama et de Macron (excusez du peu !), qu’il a aidés, par ses conseils, à accéder à la magistrature suprême.

Comme chaque année électorale, l’Isie accueille des candidats plus originaux les uns que les autres. Alaya Hamdi en fait partie…

A la vérité, il n’est pas moins bizarre que l’autre candidat assis en face de lui, dans la salle d’attente, Nabil Karoui, un évadé fiscal notoire poursuivi dans des affaires de corruption financière et de blanchiment d’argent qui cherche à sortir par le haut : bénéficier de l’immunité présidentielle pour échapper à la justice.

Y. N.