Que ne ferait pas le patron de Nessma TV, Nabil Karoui, candidat à l’élection présidentielle, pour plaire à l’électorat populaire, étant entendu que l’électorat des classes moyennes et supérieures n’est pas disposé à porter un hors-la-loi et un évadé fiscal notoire au Palais de Carthage.
Après la distribution des paquets de macaroni et des boîtes de tomates en conserve aux familles nécessiteuses dans les zones rurales, les dîners d’iftar pendant ramadan dans les quartiers populaires, les reportages diffusés par sa chaîne de télévision consacrés à ses campagnes d’aides caritatives, les plateaux télévisés, toujours sur sa chaîne (très très) privée, chantant sa louange et attaquant ses adversaires et ses concurrents, en infraction du décret loi n° 116 de 2011 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle, le très bling bling M. Karoui a trouvé une nouvelle entourloupe pour se rendre sympathique au regard du petit peuple : aller dans les zaouias (mausolées), lire la fatiha à la mémoire des saints, se prendre en photo dans une posture d’extrême recueillement, et partager le cliché sur les réseaux sociaux pour que cela se sache par le plus grand nombre, car, sinon il aurait perdu son temps.
L’homme s’agite car il est visiblement très inquiet : il a peur d’être rattrapé par ses affaires en justice, pour corruption financière et blanchiment d’argent, et joue son va-tout, s’agitant dans tous les sens et en faisant des tonnes, dans l’espoir de gagner la course au Palais de Carthage et de bénéficier de l’immunité présidentielle (et de l’impunité) pendant 5 ans. Après, yaamel Allah (traduire: advienne que pourra) , comme disent les Tunisiens !
Imed Bahri
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