Le président de l’Espérance sportive de Tunis (EST), Hamdi Meddeb, va proposer (pour la énième fois) à Youcef Belaili de prolonger son contrat pour une saison supplémentaire jusqu’en 2021. Les dirigeants du club tunisien s’impatientent de clôturer ce dossier chaud pour ne pas se retrouver hors-jeu en cas d’un transfert du joueur dans un autre club.
Par Hassen Mzoughi
Belaili joue jusqu’ici les prolongations malgré plusieurs tentatives de boucler «l’affaire». Préfère-t-il temporiser, façon de mettre, sans le dire, la pression sur le club tunisois, car après l’échéance du 30 juin 2020, il sera libre sur le marché et empochera une belle prime de signature ?
En fait, tout l’enjeu est là, et il est énorme : soit l’EST le cède avant la clôture de la période des signatures en septembre, avec un retour sur investissement, soit elle n’empochera aucun centime à l’expiration du contrat.
L’EST souhaite privilégier la logique du «consensus» au lieu de l’escalade, qui ne servira les intérêts d’aucune des deux parties. Pour préserver ses intérêts, le club mettra son joueur devant deux alternatives, soit partir avec une contrepartie satisfaisante pour le club, soit continuer au Parc Hassan Belkhodja avec l’engagement de prolonger le contrat d’une année. Et là il y a toujours le risque de le voir partir à la fin de son contrat sans aucune plus-value pour l’EST.
Les tergiversations du joueur mettent l’EST dans l’embarras
Plus, l’hypothèse n’est pas écartée, Belaili pourra continuer au Parc Hassan Belkhodja, avec le contrat actuel, et signer entre-temps un précontrat avec un autre club au cours des six derniers mois de son contrat avec le club «sang et or», avant de partir gratis le 30 juin 2020. Un scénario insupportable pour les dirigeants.
L’Espérance est prête à augmenter le salaire de l’international algérien, l’un des joueurs les mieux payés du club, à l’instar d’Anice Badri, mais sous condition, qu’il puisse amener une offre intéressante au club avant de partir.
Pour le moment, le joueur est inscrit sur la liste africaine mais rien n’est encore tranché. L’attaquant «sang et or» a récemment démenti toute envie de retourner à Angers qui a approché son entourage. Le joueur natif d’Oran a déclaré ne pas vouloir y aller, mettant certaines annonces sur le dos d’agents.
À la chaîne El Heddaf, il a déclaré, dimanche 18 août : «Pour le moment je suis à l’Espérance de Tunis, j’ai assisté le dernier week-end au mariage de mon frère et je rentrerai demain (hier lundi à Tunis). S’il y a un bon contact en Europe et que mon club est d’accord, j’irai pourquoi pas».
Belaili a-t-il une offre ferme ?
Jusqu’à ce jour, aucune offre concrète n’est parvenue au club. Or un triple champion d’Afrique (deux Ligues des champions avec l’EST et une Coupe d’Afrique des nations avec l’Algérie) ne disposant pas d’une offre ferme, doit se poser des questions et chercher peut-être la solution auprès d’un autre agent que son entourage familial, notamment son père !
C’est évident, le joueur a très envie de partir, estimant avoir convenablement rempli son «devoir» avec le club qui l’a repêché lors de sa traversée du désert et lui a offert une chance inespérée de revenir au premier plan. Mais Belaili ne dispose pas encore d’une offre sérieuse, négociable et concrète. Et tout ce qu’il fait c’est d’essayer de gagner du temps…
En revanche, si l’EST veut «blinder» le contrat de son joueur, il faut que ce dernier rempile. Or, Belaïli touche déjà un gros salaire (environ 100.000 dinars mensuels). Rempiler veut dire revoir le salaire du joueur à la hausse, ce qui provoquerait un malaise parmi le groupe.
Décidément, le feuilleton Belaili n’est pas terminé !
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