Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé aujourd’hui, vendredi 17 septembre 2019, que, pour la première fois depuis la révolution de janvier 2011, l’endettement de la Tunisie a régressé de deux points, en 2019, soit 75% contre 77% en 2018.
C’est ce qu’a indiqué le chef du gouvernement au cours de la première réunion du conseil des ministres, au Palais de la Kasbah, après le 1er tour des élections présidentielle anticipée.
Youssef Chahed a également souligné le bon déroulement de l’opération électorale en mettant en avant le travail accompli, à cet égard, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les différents ministères et administrations, sous la direction de Kamel Morjane ayant assuré l’intérim du chef du gouvernement pendant 3 semaines, et toutes les parties ayant contribué au succès de ce grand rendez-vous de la jeune démocratie tunisienne, notamment les forces sécuritaires et armées.
Tout en se félicitant du fait que tout s’est déroulé dans de bonnes conditions, ainsi que de la neutralité montrée par les structures du gouvernement, alors que certains candidats en ont fait douter à tort pendant la campagne électorale, M. Chahed a, par ailleurs, appelé les Tunisiens à se rendre massivement aux urnes pour les prochaines étapes électorales afin de garantir la réussite de la transition démocratique, par allusion aux législatives du 6 octobre et au 2e tour de la présidentielle, le 13 octobre.
«Le jeu démocratique consiste à accepter les résultats des élections et à retenir des leçons», a ajouté le chef du gouvernement, qui avait présenté sa candidature à la présidentielle, mais pour qui l’aventure s’était arrêtée au 1er tour, où il a fut classé 5e avec 7,38% des suffrages.
Youssef Chahed est, par ailleurs, revenu sur les conditions difficiles dans lesquelles son gouvernement a travaillé, notamment des menaces déjouées terroristes par les forces sécuritaires et armées mais qui ne l’ont pas empêché de relever les différents défis, notamment dans la lutte contre le terrorisme, la relance du secteur touristique, le bon déroulement de la rentrée scolaire, la relance de la machine économique, le maintien du déficit public autour de 3% après avoir plafonné à 7% en 2016, au moment de sa nomination à la Ksbah, la maîtrise de l’endettement, la stabilisation du dinar, etc.
«Toutes ces améliorations vont donner leurs fruits très prochainement et les citoyens en sentiront les effets bénéfiques sur leur pouvoir d’achat à partir de l’année 2020», a souligné le chef du gouvernement, tout en rappelant qu’à sa prise de fonction, durant l’été 2016, il n’avait pas fait de fausses promesses aux Tunisiens, comme le font certains candidats aux élections aujourd’hui.
«J’avais dit que nous allions passer des années difficiles en 2017 et 2018, que le début de stabilisation sera perceptible à partir de 2019 et que la reprise réelle aura lieu en 2020. Et cela les indicateurs actuels le montrent», a expliqué M. Chahed, une manière de dire : le prochain gouvernement récoltera les fruits du travail du gouvernement actuel.
«L’histoire démentira les accusations d’échec dont a longtemps fait l’objet le gouvernement», a encore lancé M. Chahed, en assurant que d’autres défis sont encore à relever sur plusieurs plans et que son gouvernement poursuivra son travail et son engagement jusqu’à la fin de son mandat.
Y. N.
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