En exil volontaire en France depuis août dernier, Hafedh Caïd Essebsi cherche à relancer Nidaa Tounes, un parti qui n’a remporté, aux législatives du 6 octobre 2019, qu’un seul siège au parlement, alors qu’il avait raflé, en 2014, la majorité parlementaire avec 89 députés. Pour cette opération de sauvetage, il aurait chargé Abdelkarim Zbidi de reprendre les rênes de Nidaa…
Hafedh Caïd Essebsi a annoncé hier, jeudi 5 décembre 2019, la tenue d’un congrès exceptionnel d’unification du Grand Nidaa historique, a-t-il dit, en assurant qu’il va charger «des leaders nidaistes qui ont fondé le parti, ainsi que d’actuels dirigeants», de préparer et de superviser ce congrès.
Selon nos collègues du journal « Al-Chourouk« , Abdelkarim Zbidi accompagné de Ridha Belhaj et Noureddine Ben Ticha, ont récemment rendu visite à Hafedh Caïd Essebsi en France.
La même source a précisé que l’ancien ministre de la Défense et candidat malheureux à la dernière présidentielle sera placé à la tête du «nouveau Nidaa».
Rappelons que M. Zbidi avait été inconditionnellement soutenu par Nidaa Tounes lors de la présidentielle anticipée, arguant du fait qu’il a assumé plusieurs responsabilités à différents niveaux de l’Etat, et qu’il était «le camarade et le compagnon du regretté président de la république Béji Caïd Essesbsi, et d’avoir été à ses côtés jusqu’à sa mort».
On notera, par ailleurs, que deux jours après le décès de Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019, plusieurs pages Facebook sponsorisées avaient fait l’éloge d’Abdelkarim Zbidi, en l’appelant à se présenter à la présidentielle anticipée «pour reprendre le flambeau légué par Bajbouj».
Flambeau, que veut lui remettre, aujourd’hui, Hafedh Caïd Essebsi, dans l’espoir de redonner un second souffle à un parti qui a perdu toute notoriété, notamment à cause d’une guerre de leadership en son sein qui l’a fait éclater en une dizaine de petits partis. C’est ce fatras que Hafedh Caïd Essebsi cherche à rassembler et réunifier
Y. N.
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