Le chef du gouvernement chargé des affaires courantes, Youssef Chahed s’est dit fier que la Tunisie soit présidée par Kaïs Saïed : «C’est un homme patriote et honnête et qui veut du bien pour son pays», a-t-il dit, ce soir, mercredi 18 décembre 2019, lors de l’interview télévisée exclusive, diffusée sur les chaînes Watania 1 et Attessia TV.
Interrogé sur sa proximité et sa bonne relation avec le chef de l’Etat Kaïs Saïed, Youssef Chahed a indiqué que la relation entre les 2 chefs de l’exécutif doit naturellement être ainsi faite et que le contraire doit être surprenant.
«Je respecte beaucoup Kaïs Saïed, qui est un homme patriote et honnête et qui veut du bien pour son pays. Je suis fier que la Tunisie soit présidée par lui et pas par une autre personne», a-t-il dit.
Youssef Chahed a également indiqué qu’il craint que M. Saïed ne soit l’objet de campagnes de diffamation : «Il y a une certaine classe politique qui ne veut pas d’un président intègre, qui s’engage pour son pays et qui lutte contre la corruption. J’ai ressenti que Kaïs sera, s’il ne l’est déjà, la cible d’attaques menées par les mêmes machines médiatiques et politiques qui m’avaient moi même attaqué».
«Cela ne fait pas 100 jours qu’il est en poste et ces derniers sont déjà en train de s’acharner sur lui. Mais dieu merci, Kaïs Saïed est un vrai homme d’Etat qui veut du bien pour son pays», a-t-il insisté.
Youssef Chahed a également démenti les rumeurs qui le présentant comme le prochain ministre des Affaires étrangères : «Je ne vais pas faire partie du prochain gouvernement et Tahya Tounes a aussi annoncé sa position. Cependant, on souhaite que le prochain gouvernement, dont a été chargé Habib Jemli, réussisse, car sa réussite est au final celle de la Tunisie».
En conclusion, Youssef Chahed a estimé que toute la classe politique, y compris lui-même, doit faire son mea-culpa : «Les Tunisiens veulent parler de leurs problèmes et leur trouver des solutions, ils en ont marre des tiraillements politiques. Or j’ai l’impression que c’est la fuite en avant», a-t-il déploré, en assurant que tous les projets à venir doivent concerner les catégories pauvres et les jeunes, qui ont été plus de 3 millions à voter à la présidentielle anticipée. «La classe politique doit tirer les leçons de la dernière présidentielle. Elle ne l’a pas encore fait», a conclu le chef du gouvernement.
Y. N.
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