Des manifestants ont organisé une marche à Tataouine ce matin, jeudi 19 décembre 2019, avant d’investir le siège du gouvernorat où ils observent un sit-in, appelant au développement dans leur région.
La manifestation menée, par Tarek Haddad , le porte-parole du sit-in El-Kamour (2017 et 2018), vise aussi à faire limoger le gouverneur Adel Ouerghi, en poste depuis juin 2017.
«Adel Ouerghi est à responsable de la non-application des accords d’El-Kamour et il a entravé plusieurs projets de développement à cause de sa politique de laxisme», accuse Tarek Haddad.
D’autre part, les manifestants ont appelé le président de la république, Kaïs Saïed, à s’opposer à la corruption et aux décisions injustes prises, selon eux, pour l’intérêt de partis politiques et non en faveur du peuple.
«Nous ne sommes pas là pour faire de la casse mais plutôt pour remettre de l’ordre» a ajouté Haddad.
Rappelons que des habitants de Tatatouine ont observé, en 2017, un si-tin de 2 mois à El-Kamour qui a été levé après des accords signés avec le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) avait alors joué le rôle de médiateur.
En 2018, de vives tensions ont été enregistrées dans la ville, et de violentes manifestations avaient été menées pour appeler à l’application de ces accords.
Selon Tarek Haddad, l’UGTT n’a pas tenu ses promesses et a joué un rôle de médiateur devant les caméras et s’est ensuite faufilée : «Noureddine Taboubi (SG de l’UGTT) se fait passer pur ce qu’il n’est pas, et a fait jouer ses intérêts personnels», avait-il accusé, en avril dernier.
Y. N.
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