Sihem Bensedrine et Imed Daïmi candidats du Mouvement Amal pour la présidence du gouvernement

«Après les votes, sur le net, des membres du Mouvement Amal, il a été décidé de proposer Sihem Bensedrine et Imed Daïmi pour la présidence du gouvernement», annonce le député Yassine Ayari, aujourd’hui, jeudi 16 janvier 2020.

Le Mouvement Amal, qui a décidé de choisir un homme et une femme comme candidats, a procédé à des élections internes : Sihem Bensedrine a décroché la 1ère place avec 43,3% des voix parmi les femmes et Imed Daïmi la 1ère avec 46,2% des voix parmi les hommes.

«Nous respecterons votre choix et nous enverrons une correspondance au président de la république Kaïs Saïed, avec les 2 candidats que vous avez choisis», ajoute Yassine Ayari, qui se félicite d’avoir «adopté la technologie à une démocratie participative et efficace», dit-il.

Le député a aussi remercié tous ceux qui ont voté ainsi que l’équipe technique qui a supervisé les votes sous la direction du représentant légal de la coalition, Malek Sayahi.

On notera que Sihem Bensedrine, qui a présidé l’Instance Vérité Dignité (IVD) est une personnalité controversée qui jouit d’une réputation de femme à problèmes et qui a d’ailleurs souvent été accusée par son équipe, d’ingérence et d’autoritarisme. Plusieurs membres ont d’ailleurs fini par démissionner de l’IVD. On imagine mal un gouvernement conduit par cette dame instinctivement portée sur la bagarre.

On sait aussi qu’en 2014, Yassine Ayari alors blogueur, proches du CpR, avait pris la défense de Sihem Bensedrine, dont l’élection à la tête de l’IVD avait été fortement contestée, notamment par des partis de gauche. Il avait même promis, dans un post Facebook : «des cartouches et des baffes» aux détracteurs de Mme Bensedrine.

Notons d’autre part que Imed Daïmi, ancien député CpR, et ancien chef du cabinet du président de la république par intérim, Moncef Marzouki, est également le candidat de la coalition Al-Karama, présidée par Seifeddine Makhlouf, un groupe hétéroclite composé d’islamistes radicaux, d’opportunistes et des rescapés de l’ancien régime dictatorial de Ben Ali. De la classe en somme !

Y. N.