La nomination de l’ancienne députée Ennahdha Meherzia Laabidi, en tant que conseillère chargée des relations internationales, au cabinet de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée, et chef du parti islamiste, se confirme et sera bientôt publiée au Journal officiel de la république tunisienne (Jort).
C’est ce qu’a indiqué Habib Khedher, fraîchement nommé chef du cabinet de Rached Ghannouchi, aujourd’hui, mardi 21 janvier 2020, dans une déclaration sur Shems FM, confirmant ainsi les déclarations du député Mongi Rahoui (Front populaire), qui avait déploré, le 19 décembre 2019, les récentes nominations effectuées par le chef du parti islamiste.
Ce dernier s’est, en effet, entouré de conseillers exclusivement issus de son parti, en leur accordant des privilèges, à l’instar de Habib Khedher, qui a été élevé au rang de ministre, sans en avoir ni la densité ni la hauteur. Cela s’appelle népotisme et c’est une forme de corruption, mais le cheikh, qui appartient au vieux monde des dictateurs, ne l’entend pas de cette oreille, la sienne étant particulièrement sourde aux critiques de ses adversaires.
Ces désignations ont été dénoncées par plusieurs élus, comme Samia Abbou (Attayar), qui a estimé que cela porte atteinte à la neutralité de l’administration publique. «C’est criminel», avait-elle alors accusé.
Imperturbable face à ces critiques, Rached Ghannouchi, indiquera, le 15 janvier, lors d’une plénière, où il a été interrogé à ce propos : «L’Assemblée est la première institution… Quant à moi, je suis le président élu de cette première institution»… Faut-il traduire: je fais ce que je veux et je nomme qui je veux à la place que je veux ?
Cette homme, que rien ne semble gêner, finira mal, à coup sûr
Y. N.
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