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Le Subutex utilisé comme substitut à la drogue a causé plusieurs décès à la cité Hilal à Tunis

Karim Tahri, le président de l’Association sportive Al-Hilal, à la cité Al-Hilal, à Tunis, a lancé un message d’alerte, ce mercredi 22 janvier 2020, suite à des décès dus à l’hépatite et au sida dans le quartier, causés par la consommation du Subutex, selon Mosaïque FM.

Le président de l’Association sportive Al-Hilal a lancé son message d’alerte lors de son passage au parlement, aujourd’hui, suite aux analyses qui ont confirmé 7 décès dus à l’hépatite et au sida dans la zone. Ces analyses ont été réalisées en collaboration avec l’Association tunisienne d’orientation et de conseil sur le Sida et la toxicomanie.

L’année dernière, on a enregistré 14 cas de décès pour les mêmes causes.

Karim Tahri attribue la propagation de ces maladies infectieuses dans la cité Hilal essentiellement à la consommation du Subutex comme drogue en utilisant les mêmes seringues.

Il souligne la nécessité pour l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) d’intervenir rapidement, surtout après la découverte de nombreuses personnes porteuses de ces maladies transmissibles et mortelles, afin de permettre aux patients d’avoir des cartes de soin, d’autant plus qu’il s’agit de cas sociaux.

Notons que le Subutex est initialement un traitement de substitution légal à l’héroïne, pour le sevrage (anxiété, irritabilité, insomnie, douleurs diverses, diarrhées, etc.) des héroïnomanes. C’est la substance la plus consommée dans la rue après le cannabis et l’alcool. Le Subutex est autorisé sur prescription médicale et pose de plus en plus un problème, tant sur le plan de la santé publique que par rapport à l’important trafic en particulier vers l’étranger, dont il est devenu l’objet.

«Certains toxicomanes se fournissent en se faisant faire des ordonnances par plusieurs médecins. Le comprimé n’est pas pris alors par voie sublinguale comme le recommande la prescription, mais écrasé et sniffé ou dilué dans de l’eau pour une injection intraveineuse. Il produit alors un effet euphorisant comparable à l’héroïne», explique Jean Lamarche, pharmacien et président de l’association Croix verte et Ruban rouge pour la prévention des toxicomanies.

A. M.


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