L’auteur de ce post Facebook, directeur général du Groupe TFCE, exprime sa perplexité face à la confusion régnant actuellement en Tunisie suite à la proclamation du confinement général de la population, pour faire face à l’épidémie du coronavirus, à partir du dimanche 22 mars 2020, et s’interroge sur son impact sur les entreprises.
Par Nafaa Ennaifer *
La confusion la plus totale, causant la panique et l’angoisse des entreprises et des salariés!
On parle de fermeture des «zones industrielles importantes». Lesquelles ? Et s’il y a dedans des usines d’agroalimentaire, de médicament, de détergent …, ces usines sont-elles condamnées aussi à la fermeture?
Être implanté dans une zone industrielle devient-il un facteur pénalisant?
Est-ce qu’une usine située en dehors des zones industrielles peut continuer à travailler avec des ouvrières appelées clairement à rester chez elles ?
Est-ce qu’on se rend compte qu’il y a certaines usines isolées qui emploient plus de salariés que certaines zones industrielles entières?
Quel devenir pour les entreprises dont les ordres vont être annulés et qui perdront des centaines de milliers de dinars, au risque d’en entraîner la faillite?
Ce ne sera pas le report des échéances sociales et fiscales et les rallonges de crédits qui vont les sauver !
Une majorité des sociétés payent leurs ouvriers en cash dans les usines. Comment faire pour les payer dés la fin de ce mois ?
Qui va payer les salariés si le confinement se prolonge et si les entreprises n’ont plus de recettes ? C’est l’Etat ?
Aucun détail là-dessus!!
J’espère que la situation sanitaire sera maîtrisée. Mais je peux vous assurer que nous allons vers beaucoup de problèmes économiques et sociaux.
* Membre du bureau exécutif de l’IACE et vice-président de la Fédération des Textiles (Utica).
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