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Le lama, ce dromadaire sans bosse, contre le Covid-19

Si le sang du lama possède des anticorps qui in vitro semblent actifs sur les cellules humaines infectées par le virus Sars Cov 2, ses lointains cousins, les dromadaires vivant sous nos climats pourraient également constituer une piste intéressante pour nos propres chercheurs dans la recherche d’anticorps antiviraux.

Par Dr Mounir Hanablia *

Le lama est cet animal vivant sur la cordillère des Andes en Amérique du Sud, insensible au vertige, et qui depuis les temps les plus anciens sert aux Indiens des hauts plateaux de bête de somme, et de fournisseur de laine, de peaux, et de viande. De récents travaux de recherche à Gand, en Belgique, ont découvert, dans le sang du Lama, des anticorps qui in vitro semblent actifs sur les cellules humaines infectées par le virus Sars Cov 2.

Ce résultat ouvre évidemment de vastes perspectives pour la recherche dans le traitement de la Covid 19. Et c’est peut être en s’y référant que le président Donald Trump, toujours aussi égaré et prenant comme d’habitude le contre-pied des ténors du Center for Disease Control Prevention (CDC) américain, a affirmé qu’un vaccin serait disponible avant la fin de l’année, ce dont tous les spécialistes ont confirmé l’impossibilité.

Il serait donc peut-être temps en Tunisie de se lancer dans l’élevage du lama même si le climat dans notre pays ne semble à priori pas présager du succès d’une telle entreprise. Le seul hic est que cet animal soit réputé être capricieux et avoir mauvais caractère. Ceci risquerait de poser problème pour les prélèvements. La bande dessinée Tintin l’avait même fait apparaître faussement comme étant un cracheur systématique. La petite histoire ne dit pas si les animaux apparentés au lama, comme l’alpaga, le guanaco, ou la vigogne, ces fournisseurs de laine haut de gamme, possèdent eux aussi les précieux anticorps.

Quant aux dromadaires vivant sous nos climats, ses lointains cousins, incriminés dans le Mers, ils pourraient également constituer une piste intéressante pour nos propres chercheurs dans la recherche d’anticorps anti viraux.

* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.

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