Le ministre d’Etat chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a laissé entendre, aujourd’hui, lundi 22 juin 2020, en marge de son audition par le comité parlementaire de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, que des soupçons de blanchiment d’argent entourent les activités d’entreprises étrangères opérant en Tunisie.
«Un rapport secret a été trouvé dans les documents de l’État concernant le statut d’entreprises étrangères qui viennent en Tunisie et en bénéficient plus que nous n’en bénéficions, ou plutôt nous n’en bénéficions pas du tout car elles n’emploient personne, et en échange elles transfèrent de grosses sommes d’argent», a-t-il lancé.
Abbou a, dans le même contexte, indiqué que ces documents ont été envoyés à quelques ministères.
«Nous ne voulons pas d’entrepreneurs qui viennent pour blanchir l’argent», a également déclaré le secrétaire général d’Attayar.
Il a cependant omis d’expliquer que ce sont des parties étrangères qui ont alerté les autorités tunisiennes sur l’existence de ces sociétés, qui profitent des facilités accordées par la Tunisie dans le cadre de l’attraction de l’investissement extérieur. Et que ce sont ces sociétés, entre autres, qui ont valu à la Tunisie d’être classée dans la liste noire des pays exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, établi par le Groupe d’action financière (Gafi) et l’Union européenne (UE).
C. B. Y.
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