La présidence du gouvernement, a annoncé ce soir, mercredi 15 juillet 2020, le limogeage des ministres du parti islamiste Ennahdha.
Le communiqué précise que, dans le cadre du remaniement annoncé la veille par Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement, qui a présenté sa démission aujourd’hui, Ahmed Gaaloul, Moncef Sliti, Lotfi Zitoun, Anouar Maarouf, Abdellatif Mekki et Slim Choura ont été démis de leurs fonctions. Un autre ministre issu d’Ennahdha, Mongi Marzouk (Energie et Mines), a échappé à la purge.
D’autre part, la présidence a ajouté que Habib Kchaou assurera l’intérim au ministère de la Santé, Fadhel Kraïem au Transport et la logistique, Ghazi Chaouachi à l’Equipement, Asma Shiri à la Jeunesse et Sports, Chokri Belhassen aux Affaires locales et Lobna Jeribi à l’Enseignement supérieur.
Cette décision en a choqué beaucoup, notamment dans les rangs d’Ennahdha, mais elle a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par les adversaires de ce parti qui empoisonne la vie politique dans le pays par ses interminables manœuvres et qui s’est illustré, au cours des dernières semaines, par les pressions exercées sur le chef du gouvernement pour lui imposer ses diktats.
Par ailleurs, ces ministres limogés avaient pris part à la réunion de mardi soir du conseil de la Choura d’Ennahdha et ont tous voté pour le retrait de confiance au chef du gouvernement. Difficile d’être plus hypocrite, car certains se voyaient déjà à la place de M. Fakhfakh. Ce n’est pas à proprement parler une vengeance de la part de ce dernier, qui a simplement remis ces goujats à leur place.
Y. N.
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