Les manifestants d’El-Kamour (Tataouine) qui se sont introduits, dans l’après-midi du jeudi 16 juillet 2020, dans des unités de production du pétrole de la région, ont pu fermer une vanne de pompage. «Elle restera fermée jusqu’à ce que le gouvernement applique l’intégralité de l’accord signé en 2017», ont-ils lancé.
Samedi dernier, les manifestants ont installé des tentes dans les environs de la station de pompage de pétrole, où ils sont entrés en sit-in, en menaçant de fermer la vanne si les autorités ne répondent pas positivement à leurs demande.
Malgré la présence de l’armée dans la zone, les manifestants du mouvement El-Kamour ont pu enfin accéder à la vanne et la fermer. L’armée, chargée de la protection du site, les a laissés faire.
«Nous ne voulions pas en arriver là, mais les autorités n’ont pas écouté nos appels et ne semblent pas vouloir tendre la main pour trouver de vraies solutions», a lancé Tarek Haddad, porte-parole de ce mouvement.
Le ministère de la Défense avait pourtant publié un communiqué affirmant que l’armée nationale n’autorisera aucune action de sabotage pouvant viser des installations pétrolières et qu’elle assumera sa responsabilité d’assurer la sécurité des individus et de protéger les richesses nationales.
On ne pas dire que les richesses nationales sont aujourd’hui protégées, puisqu’elles sont à la merci du coup de tête du premier manifestant venu.
Voilà où en est aujourd’hui la Tunisie : un pays mal gouverné où l’Etat n’a plus vraiment d’autorité.
Y. N.
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