Contactée par Shems FM pour donner des précisions sur les altercations entre députés d’Ennahdha et du Parti destourien libre (PDL) qui ont eu lieu aujourd’hui, mardi 21 juillet 2020, à la Chambre des conseillers de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Yamina Zoghlami s’est contentée d’inviter Majdi Boudhina à s’adresser à la justice s’il a réellement été agressé.
Pour la nahdhaouie, ces altercations étaient «normales et pouvant arriver dans tous les parlements du monde», assurant, toutefois, qu’elle n’a aucune idée sur ce qui s’est vraiment passé… Cherchez l’erreur !
Notons que Néji Jarrahi, député du PDL, a assuré que son collègue Majdi Boudhina a été agressé par l’élu d’Ennahdha Sayed Ferjani à l’aide d’une chaise. Ce dernier dit, de son côté, avoir été lui-même victime d’une luxation de l’épaule suite à une bousculade.
Même s’il nous est difficile de décrire ce qui s’est passé sans en posséder des preuves, il semble évident que la version de M. Ferjani (selon laquelle, il n’y a eu que des poussades) manque de crédibilité.
Il y a probablement eu une agression physique, et le fait que les députés d’Ennahdha n’osent pas lancer des accusations dans ce sens à ceux du PDL, ni, non plus, nier clairement l’implication de Sayed Ferjani, possiblement de peur que des enregistrements vidéos finissent par apparaître et le condamner, donne plus de crédit à la version du PDL. Surtout qu’hier, l’autre nahdhaouie, Meherzia Labidi, ne s’est pas gênée à accuser mensongèrement une députée du PDL de l’avoir agressée, alors que la scène de sa «simulation» était filmée, ramassant ainsi un tas de moqueries sur les réseaux sociaux.
Sur un autre plan, Yamina Zoghlami a assuré que toutes les solutions possibles ont été proposées à Abir Moussi, présidente du PDL et de son bloc parlementaire, pour lever le sit-in ou du moins s’éloigner de la salle des plénières, y compris le fait de ne plus permettre aux individus fichés S17 d’entrer à l’hémicycle du Bardo… en vain.
C. B. Y.
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