Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi, a reçu aujourd’hui, mercredi 12 août 2020, le député du mouvement Amal wa 3amal, Yassine Ayari, au palais du Bardo, pour discuter de la plainte judiciaire déposée contre ce dernier par Julien Balkany, président non-exécutif du conseil d’administration de la société pétrolière norvégienne Panoro Energy Asa (PEA).
Rappelons que Yassine Ayari a indiqué en début de semaine, sur Facebook, que la police judiciaire française lui avait envoyé une correspondance pour l’informer qu’il était recherché par la justice française en raison d’une plainte déposée par la société susmentionnée et par son président, Julien Balkany, pour diffamation.
A l’occasion de sa rencontre avec Ghannouchi, Ayari a expliqué qu’il était «la cible de harcèlement, de menaces et de pressions», après avoir demandé au ministre de l’Industrie, en 2019, d’enquêter sur la cession des actions de la société autrichienne OMV exploitant des champs pétroliers en Tunisie au profit de la compagnie PEA.
Il a, par ailleurs, appelé le président du Parlement à «défendre les droits des députés et à les soutenir dans l’exercice de leurs différentes fonctions, en particulier le travail de contrôle», selon un communiqué de l’Assemblée.
De son côté, Rached Ghannouchi a exprimé son soutien à l’égard du jeune député, tout en saluant «la réaction positive» de Thouraya Jribi, ministre de la Justice, qui avait signifié, hier, à Yassine Ayari qu’elle allait suivre l’affaire en question.
Notons que Julien Balkany a, pour sa part, confirmé, hier, via un communiqué, qu’il avait déposé sa plainte (en son propre nom et au nom de Panoro Energy Asa), avec constitution de partie civile, à l’encontre de Yassine Ayari, à la date 18 mars 2019, accusant ce dernier d’avoir «publié le 1er mars 2019, sur sa page publique Facebook, plusieurs documents comportant de nombreux éléments inexacts et diffamatoires, dont une lettre non signée et prétendument rédigée par une association fictive dénommée « Veronga Watch », avec une adresse inexistante à Paris et non enregistrée au répertoire national des associations françaises».
Il a ainsi estimé que le député «a relayé ainsi de graves propos diffamatoires et calomnieux» à son encontre et à l’encontre de sa société, souhaitant que cette affaire ne sorte pas de son cadre purement judiciaire et que la justice française puisse travailler en étroite collaboration avec la justice tunisienne afin de poursuivre ses investigations dans un climat serein et apaisé.
C. B. Y.
Donnez votre avis