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Les 6.465 Tunisiens arrivés clandestinement en Italie depuis le 1er janvier seront expulsés

Le ministère de l’Intérieur italien a indiqué que 15.406 immigrés clandestins, dont 6.465 Tunisiens, sont arrivés en Italie depuis le 1er janvier 2020. Des chiffres qui expliquent la deuxième visite en moins d’un mois de la ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese. Pour Rome, la situation est devenue ingérable et des mesures fermes seront mises en route.

Par Imed Bahri

Venue le 27 juillet et reçue par le président de la république Kaïs Saïed, la responsable italienne retourne trois semaines après accompagnée de son collègue des Affaires étrangères, Luigi di Maio, et des commissaires européens Ylva Johansson, chargée des Affaires intérieures, et Olivér Várhelyi, chargé de l’Elargissement.

Les quatre hauts responsables italiens et européens ont été reçus par le président de la république pour une réunion qui a inclus, côté tunisien, Selma Ennaïfer qui assure l’intérim aux Affaires étrangères après le limogeage brutal et expéditif de Noureddine Erray, Hichem Mechichi au titre de ministre de l’Intérieur, bien entendu Nadia Akacha, chef de cabinet du chef de l’Etat, Othman Jerandi, son conseiller diplomatique.

Après la rencontre, la présidence de la république a publié un communiqué avec les éléments de langage et langue de bois habituels. Certainement, les échanges ont été francs et fermes, côté européen, mais côté tunisien, on ne dit rien, mais on fait profil bas.

Le chef de la diplomatie italienne, plus prolixe, n’a pas mâché ses mots : immigration clandestine signifie expulsion immédiate. L’Italie, soutenue par l’Union européenne, ne va pas hésiter à mettre en place un pont aérien entre la Sicile et la Tunisie pour rapatrier les 6.465 immigrés clandestins tunisiens ayant débarqué sur les côtes méridionales de l’Italie depuis le 1er janvier dernier.

Officiellement, la Tunisie, combat l’émigration clandestine à partir de ses côtes. Elle a reçu des aides en équipements et logistiques pour renforcer ses capacités de surveillance de ses côtes, mais, malgré la chronique quotidienne des arrestations de candidats à l’émigration clandestine et même de passeurs, dont les médias tunisiens font état, les résultats sont très en-deçà des espérances des partenaires européens, qui tiennent visiblement à le dire sans ambages ni fioritures.

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