Réagissant sur la rumeur relative à un plan d’empoisonnement du président de la république, Kaïs Saïed, à travers le pain livré au palais présidentiel, le porte-parole du tribunal de 1ère instance de Tunis, Mohsen Daly, a affirmé que l’enquête a révélé qu’il s’agit simplement d’une querelle entre deux boulangeries situées aux Berges du Lac.
Suite au témoignage d’un employé de l’une de ces boulangeries, alertant sur un plan d’empoisonnement du président, la direction criminelle d’El-Gorjani et la police judiciaire des Berges du Lac ont ouvert une enquête, ajoute M. Daly dans une déclaration, aujourd’hui, vendredi 21 août 2020, sur Mosaïque FM, en affirmant que les éléments fournis par le témoin ne sont pas sérieux et prouvent, jusque-là, que l’affaire n’est qu’une vague querelle entre les 2 concurrents.
Rappelons que l’affaire a été révélée par le journal Al-Chourouk, dans un article écrit par la journaliste Mouna Bouazizi, devenue spécialiste dans ce genre de buzz, avant d’être reprise par plusieurs autres médias…
On notera que Rachida Ennaïfer, la chargée de la communication à la présidence de la république, a également démenti cette intox, et que Mouna Bouazizi, l’auteur dudit article, a publié un post Facebook où elle défie Mme Ennaïfer, ou quelconque partie officielle de démentir cette affaire et en affirmant qu’elle publiera des preuves qui prouveront «l’échec de la chargée de la communication à la présidence».
L’auteur de cet article, qui s’est spécialisée dans le «bad buzz», a souvent publié des intox, certaines lui ayant valu des poursuites, pour diffamation, notamment par Mohsen Marzouk, président du parti Machrou, et l’expert économique Moez Joudi, qu’elle avait accusés d’être liés à un réseau d’espionnage en Tunisie… Plus récemment elle avait aussi affirmé que la police pourchassait des terroristes en possession d’une voiture libyenne piégée à la cité Ennasr, or il s’agissait simplement d’une campagne sécuritaire menée dans le cadre de la lutte contre la criminalité.
Notons, d’autre part, que pour répondre à cette rumeur d’empoisonnement, le président de la république, Kaïs Saïed, s’est rendu cet après-midi, dans une boulangerie située à la cité Ennasr, pour acheter lui-même son pain. Difficile de ne pas penser que le chef de l’Etat a cherché ainsi à surfer lui-même sur le bad buzz, comme pour en minimiser l’importance. Va-t-il changer de boulanger ? Mystère et boule de gomme.
Y. N.
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