«Le président de la république Kaïs Saïed n’a pas demandé à faire tomber le gouvernement Mechichi», a assuré le président du Conseil de la Choura d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni, démentant ainsi, Nabil Karoui, chef de Qalb Tounes.
Ce dernier, dont le parti n’a pas été convoqué par le chef de l’Etat cet après-midi, et n’a donc pas pris part à la réunion au Palais de Carthage, a assuré que Kaïs Saïed avait demandé à Ennahdha et à Qalb Tounes de faire tomber le gouvernement Mechichi, en s’engageant en contrepartie à ne pas dissoudre l’Assemblée, à maintenir le gouvernement de gestion des affaires courantes, tout en remplaçant Elyes Fakhfakh par une autre personnalité.
Ce que Abdelkarim Harouni a démenti, en répondant à une question d’un journaliste, lors du point de presse organisé dans la nuit du lundi 31 août au mardi 1er septembre 2020, à l’issue de la réunion du Conseil de la Choura, qui a annoncé son soutien au prochain gouvernement.
«Le président de la république a chargé Hichem Mechichi de former le prochain gouvernement et a suivi les négociations, mais n’a fait aucune demande relative au vote de confiance, ni demandé à ne pas la lui accorder. Il a en revanche affirmé qu’il n’a pas l’intention de dissoudre le parlement afin de garantir la stabilité politique», a-t-il dit.
On notera que Nabil Karoui avait également indiqué que Qalb Tounes «soutient Hichem Mechichi, qui est un homme respectable mais que les députés œuvreront pour retirer la confiance aux ministres proposés par Nadia Akacha (directrice du cabinet présidentiel, ndlr) et qui ont été imposés au chef du gouvernement désigné», a-t-il dit.
«Qui sont ces gens qui l’entourent et le conseillent ? Qu’il ramène des gens respectables ! Qu’on se rappelle de Ben Ali et de Beji Caïd Essebsi et de qui ils s’étaient entourés. Kaïs Saïed ne peut pas être seul avec une femme, qu’on ne connaît même pas. D’ailleurs, on ne sait même pas ce qu’elle fait», a indiqué Nabil Karoui.
«Nous ne reconnaissons pas Kaïs Saïed, il n’est pas le président de tous les Tunisiens mais celui de ceux qui l’ont élu et c’est aussi lui qui avait désigné le plus grand corrompu de l’histoire de la Tunisie, Elyes Fakhfkh, ainsi que d’autres comme Abbou et Attayar, qui ont été chargés de défendre le chef du gouvernement et le protéger», a encore lancé, le chef de Qalb Tounes, oubliant au passage, ses démêlées avec la justice, car rappelons-le, il est toujours poursuivi dans des affaires de corruption financière et blanchiment d’argent…
Y. N.
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