Imed Derouiche, directeur Tunisie de Petrofac, société active dans le domaine énergétique, a écrit sur Facebook, sur un ton ironique, que des casques bleus vont bientôt débarquer en Tunisie pour maintenir la paix à la frontière entre la Tunisie et… El-Kamour.
Il réagissait à la situation chaotique qui prévaut dans le sud tunisien où des hors-la-loi conduits par le très louche Tarek Haddad se sont introduits dans une zone militaire et paralysent l’activité pétrolière et gazière depuis le 16 juillet dernier, profitant de la faiblesse d’un Etat qui a capitulé face eux en leur faisant des concessions que, du reste, ils rejettent en s’amusant à poursuivre leur triste racket.
Il faut dire que face à un État tunisien sans autorité ni dignité et qui bat des records de laxisme et face à un Tarek Haddad qui fait la loi et la poche aux gouvernants, on a l’impression qu’El-Kamour est devenu un «État» dans l’Etat.
Pire encore, face à la vigueur et à l’agressivité de l’«Etat» d’El-Kamour (le mot émirat aurait mieux convenu), l’Etat tunisien reste docile et étrangement passif, mais le problème demeure insoluble d’où le message ironique de Derouiche : l’Onu pourrait peut-être être appelée à la rescousse pour jouer les médiateurs et les casques bleus assureront la paix sur les frontières entre les deux «Etats».
Faut-il en rire ou en pleurer ?
I. B.
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